Je me réjouis de voir au Rouge et Noir le documentaire sur Edward Snowden intitulé Citizenfour. Je crois que cet homme est un héros.
À partir de juin2013, Snowden, 30 ans, rend publiques par l'intermédiaire desmédias, notammentThe Guardianet duWashington Post, des informations classées top-secrètesde la NSA. Il a révélé les détails de plusieurs programmes desurveillance de masseaméricains etbritanniques. Pour justifier ses révélations, il a indiqué que son« seul objectif est de dire au public ce qui est fait en son nom et ce qui est fait contre lui »
Il déclare : « Le patriotisme, ce n’est pas aimer un gouvernement, mais aimer un pays, le patriotisme, c’est aimer son peuple »
Lire sa saga sur Wikipedia ou voir le film. A noter que la France s'est permis d'interdire son ciel à l'avion du président bolivien qu'on pensait pouvoir abriter Snowden. Pour moi l'acte le plus incompréhensible de F. Hollande, président de gôche, qui en a pourtant accumulé pas mal de tels actes depuis 2012.
Pour poursuivre la réflexion sur l’occident moralisateur, un article à lire et méditer publié par Courrier International, d'après le Phnom Penh, Post intitulé « Hun Sen, l’homme caméléon ». Hun Sen se maintient au pouvoir au Cambodge (Kampuchéa) depuis plus de 30 ans. Il a commencé sa carrière comme ministre des affaires étrangères à la chute ds Khmers Rouges provoqué par les Vietnamiens.
Tout au long des années 1980, la république populaire du Kampuchéa (RPK), soutenue par les troupes d’occupation vietnamiennes et les millions de roubles de l’aide soviétique, combat les forces de résistance – au nombre desquelles figurent les Khmers rouges –, appuyées par les Chinois et les Américains. Par un cruel paradoxe de la realpolitik, les Khmers rouges continuent à représenter le Cambodge à l’ONU, alors que la RPK et ses soutiens vietnamiens sont soumis à un embargo occidental. Cette décennie laissera une profonde impression sur le jeune Hun Sen. Elle instille en lui la conviction que, pour des superpuissances comme les Etats-Unis, les droits de l’homme et les normes démocratiques sont de simples moyens d’atteindre leurs fins politiques. Pourquoi devrait-il, dans ces conditions, se conformer à ces normes ?
Lire aussi l'article de Thomas Guénolé sur ce qu'il appelle l'e-anarchisme qui fait moins de mort que l’anarchisme sans e-.