Bloodline // Saison 1. Episode 11. Part 11.
L’un des meilleurs moments de cet épisode est probablement ses dernières minutes. La façon dont la tension monte autour de John est un grand moment. Il pense que sa fille a disparu, il a Danny au téléphone qui commence alors à jouer avec lui sur la disparition de sa fille jusqu’au moment où il découvre que sa fille est face à lui, bien en vie et qu’elle n’a jamais été kidnappée. C’est tout de même horrible mais justement, rien que pour quelque chose comme ça, John pourrait avoir suffisamment les nerfs pour avoir envie de tuer son frère. Ce que la série tente de justifier depuis l’épisode précédent c’est ce qui pourrait donner envie à nos personnages de la famille Rayburn de tuer le pauvre Danny. Ce n’est pas facile de nous proposer une fin qui justifie les moyens mis en oeuvre jusqu’à présent car Bloodline est une série qui se veut tout de même complexe même si elle repose sur des bases très classiques. Cet épisode se concentre en grande partie sur l’histoire de Danny et de son petit trafic de drogue. John va dans un premier temps confronter Carlos au sujet des comportements pas très légaux de son frère Danny. C’est une façon de faire avancer l’histoire et surtout de mettre Danny dans de beaux draps.
Mais Danny est quelqu’un qui reste tout de même malin, surtout quand il confronte son frère. John est en train de comprendre qu’il n’aurait peut-être pas dû faire confiance à son frère et au départ il ne voulait probablement pas croire que Danny trempait dans ces petites histoires de trafics mais ils sont bien obligés désormais de ne pas faire l’impasse dessus. Le problème comme le dit John face à son frère Kevin et sa soeur Meg, c’est qu’ils ne peuvent pas toucher à cette drogue, car cela ferait d’eux des complices. Quand on voit qu’ils vont faire bien pire par la suite, on est en droit de se demander si finalement ils ne vont pas forcer un peu trop certains points dans les deux derniers épisodes. Quoi qu’il en soit, cet épisode est un épisode de transition qui nous prépare tranquillement mais sûrement à la fin de la saison. C’est fait de façon assez sympathique et surtout simpliste. Le but n’est pas d’en faire des tonnes et c’est une bonne chose. On retrouve d’un côté Danny qui est seul contre tous et de l’autre ses frères et soeurs qui commencent à tenter de chercher un plans pour sauver la famille. Car ils ne peuvent pas vivre avec Danny sur leur dos encore longtemps, d’autant plus que Sally ne veut pas entendre parler de querelles avec Danny.
Ce que j’ai surtout envie de retenir dans cet épisode c’est la scène finale qui est tout simplement jouissif. Les créateurs de la série ont su gérer à merveille l’univers de Bloodline et jusqu’au bout les cliffanghers vont être surprenants. En tout cas celui-ci je ne l’avais pas du tout vu venir, car je ne m’attendais pas du tout à ce que la série créé un moment où l’on ne sait pas trop ce qui se passe et si Danny est capable de kidnapper la fille de John. Au fond de nous on pense comme John, que c’est possible et l’on a donc peur pour la jeune fille sauf qu’il ne s’est rien passé. John a pris une telle suée que je l’imagine déjà se rendre près de Danny afin de l’agripper de lui demander pourquoi il s’est moqué de lui de la sorte au téléphone, pourquoi il lui a fait croire à une chose aussi terrible. La mise en scène d’Ed Bianchi (qui va aussi mettre en scène le dernier épisode et à qui l’on doit pas mal d’épisodes de The Killing ou encore Boardwalk Empire) parvient à induire énormément de suspenses à ces moments stratégiques (les réflexions entre John, Kevin et Meg, les moments de doutes de Danny, les faces à faces avec Danny ou encore avec les autres, etc.). Tout cela fonctionne et c’st aussi un des atouts de la mise en scène.
Note : 7/10. En bref, petit à petit on nous prépare au dénouement.