Superfast 8 // De Jason Friedberg et Aaron Seltzer. Avec Dale Pavinski et Alex Ashbaugh.
Jason Friedberg et Aaron Seltzer sont de retour deux ans après Best Night Ever et leur parodie de Hunger Games : The Starving Games. Ces deux films n’étaient malheureusement pas aussi sympathique qu’un crétin Big Movie ou encore un Disaster Movie. Cette fois-ci ils s’en prennent à la franchise Fast & Furious afin de nous faire une sorte de remake de toute la franchise en un seul et même film. Certaines scènes sont drôles (le goût prononcé de la parodie de The Rock pour le corps luisant, le coup du pique à fondue, et bien d’autres idées encore). Le seul truc c’est qu’au bout d’une heure et demie de film, cela peut rapidement devenir lassant. De plus, bien que faire une parodie de la franchise Fast & Furious n’est pas bête, je me demande si je ne vais pas préférer leur parodie à venir de la franchise Taken. Jason Friedberg et Aaron Seltzer ne parviennent pas forcément à être efficace car ils partent dans tous les sens. Côté comédie, on a donc un petit lot de scènes assez sympathiques mais ce que je regrette c’est que la parodie de Fast 5 (avec l’histoire du braquage) est tout de même sacrément ratée car si dans le film le braquage en lui même est quelque chose d’impressionnant, dans ce film ce n’est même pas parodique c’est juste grotesque.
Lucas White, flic sous couverture, rejoint le gang de courses de voitures illégal de Vin Serento.
Et Superfast 8 est plein de tout un tas de scènes ratées de ce genre. On sent que Aaron Seltzer et Jason Friedberg veulent trop en faire et à être trop gourmand en termes de comédie cela peut donner quelque chose de terriblement redondant. On ne s’ennuie pourtant pas vraiment devant ce flot de parodies. Le seul truc c’est que Superfast 8 n’a pas grand chose dans le pantalon pour nous donner l’impression qu’ils peuvent réellement raconter beaucoup plus. Je me demande s’ils n’auraient pas dû mélanger d’autres trucs avec cette parodie (peut-être Need for Speed par exemple et d’autres films de voiture) car certaines idées comiques sont out de même sacrément bas de gamme (les CD tueurs, les implants mammaires, etc.). Pour autant, j’apprécie que Superfast 8 ne tombe pas dans l’humour graveleux dégueulasse. C’est rare un film parodique qui ne tombe pas dans le pipi caca alors pour une fois, je ne peux que saluer notre duo de ne pas nous avoir sorti la terrible blague de la diarrhée aigu car j’en avais vraiment pas envie. J’apprécie alors à certains moments que Superfast 8 en fasse des tonnes car c’est fait de façon judicieuse pour certains personnages (notamment celui de The Rock).
Dans le titre du film nous avons « They’re going nowhere… fast ». Je comprends donc mieux pourquoi Superfast 8 ne nous raconte rien du tout. On a plus l’impression d’enchaîner les scènes en tout genre avec quelques scènes assez drôles qui prennent certaines idées au pied de la lettre (j’ai adoré le coup des « je lève les mains et je sors de la voiture sans utiliser mes mains ») et que le côté cryto-lesbien de Michelle Rodriguez ressort à merveille dans ce film, jusqu’à finir avec une inspectrice qui a sortie envie de lui reluquer le minou. Autrefois la France sortait ces parodies au cinéma. Probablement par un manque cruel d’entrées, depuis Mords-moi sans hésitation, elles ne font que sortir directement en DVD. Ce qui n’est pas plus mal. On est loin des parodies de Scary Movie qui étaient pour le coup des parodies réussies de films d’horreurs et fantastiques en tout genre. Friedberg et Seltzer n’ont pas vraiment le talent des frères Wayans mais ce n’est pas grave, le principal est d’au moins avoir réussi à rire à quelques blagues ridicules. Je suis pourtant d’un certain second degré mais ce dernier ne fonctionne pas vraiment sur moi avec ce film. Dommage.
Note : 3.5/10. En bref, pour une fois qu’une parodie évite la blague graveleuse pipi-caca… Mais cela n’en fait pas pour autant un bon film.
Date de sortie : Directement en DVD - 1er Avril 2015