Car la graisse brune va informer le cerveau sur la quantité de graisse que nous avons stockée ou dépensée, au-delà de sa fonction déjà connue de consommation de calories et de production de chaleur. Une fonction que lui envie l’autre graisse, blanche, qui s’accumule et augmenter le risque de problèmes chroniques de santé, comme le diabète et les maladies cardiaques. D’où les nombreux essais en cours pour tenter de transformer la graisse blanche en tissu adipeux brun.
L’étude montre que lorsque le tissu adipeux brun est activé avec un médicament qui imite les messages du système nerveux sympathique qui viennent normalement du cerveau, la graisse répond au cerveau en activant les nerfs sensoriels. Ainsi, les nerfs sensoriels (rouge-orange sur visuel ci-contre) de la graisse brune augmentent leur activité en réponse à une activation chimique directe, ils adressent des informations au cerveau et les nerfs sympathiques (vert-orange) renvoient des signaux pour stocker ou brûler les graisses.
La graisse brune, un organe à part entière ? L’étude montre ainsi que la graisse brune est un organe actif, essentiel pour le métabolisme qui possède sa voie de communication vers le cerveau.
Une piste pour le traitement de l’obésité humaine car parvenir à augmenter l’activité de la graisse brune c’est une autre façon d’essayer de favoriser une perte de poids rapide, tout comme –et c’est l’objectif des autres recherches en cours- tenter d’augmenter le volume de graisse brune.
Une boucle de rétroaction entre le tissu adipeux brun et le cerveau : Ici, les auteurs suggèrent que la graisse brune a beaucoup à raconter au cerveau : la quantité de chaleur générée, combien et quels types d’énergies utilisées ou stockées, combien de graisse » gagnée » ou perdue. Lorsque nous pratiquons une activité physique, la température de la graisse brune augmente, la graisse brune commence à produire de la chaleur, augmente notre métabolisme et nous aide à brûler les graisses blanches. La graisse brune informe le cerveau sur cette chaleur et dépense d’énergie. Elle joue le rôle de thermostat pour le cerveau et il est donc probable que le cerveau répond à cette information en lui disant de libérer de l’énergie. Il existe donc une sorte de boucle de rétroaction entre le tissu adipeux brun et le cerveau.
Source:The Journal of Neuroscience 4 February 2015 doi: 10.1523/JNEUROSCI.3306-14.2015 Brown Adipose Tissue Has Sympathetic-Sensory Feedback Circuits (Visuel@Georgia State University)