mes jambes sont tordues, je le savais. cela me gênait un peu dans ma marche, dans certains sports, sans parler du fait que je me prends mes genoux quand je fatigue à la course à pied. sans parler du fait d'un léger complexe, ouais les genoux à l'intérieur c'est moche. enfin, je voyais bien que je n'étais pas faite avec les jambes droites et que je marche pas comme tout le monde. pendant tout un temps, c'était une obsession, je cherchais les gens "comme moi". ceux qui marchent aussi de travers.
pourtant, plus jeune, j'ai été soigné. j'ai fait les baby basket pendant tout un temps et ma maman me frottait les pieds avec une brosse à dent. je ne m'en souviens plus donc on peut dire que ces expériences ne m'ont pas traumatisés.
mais ce problème est resté. j'ai grandi et je ne m'en suis plus préoccupé (on rigolait juste quelques fois quand je courrais). j'ai même pu faire de l'équitation. j'ai même commencé la course à pied en été. je courrais à mon rythme, en m'arrêtant souvent, j'ai fait un 10 km en octobre, la seule fois où je suis arrivée à cette distance. et un soir, lors d'un run avec la #boostbatignolles, j'ai pleuré de douleur. j'ai terminé le run malgré la douleur (à ne pas faire évidemment) et en arrivant, je ne pouvais plus bouger ma jambe gauche. en parlant avec des coureurs, ils m'ont dit que j'avais ce syndrome de l'essuie-glace. un truc fréquent du coureur, une copine de la boost l'avait eu aussi. mais pourquoi arrive-t-il maintenant ? pourquoi après autant de km ? durant toute la soirée, je pleurais presque de douleur. le lendemain matin, j'avais encore mal puis dans la journée s'est passé comme si de rien n'était.
après ce soir là, j'ai continué la course. j'ai même changé de paire de chaussures qui auront bientôt un article consacré et je me suis mise à fond sur les étirement après. il faut dire que le yoga m'a fait du bien. cela allait mieux. je ne ressentais plus de douleur et je pouvais faire des km. j'étais heureuse de mes progrès. puis une entorse est arrivée, j'ai été en pause blessure pendant quelques semaines. à la reprise, le syndrome est revenu. au début, souvent sur la fin des run, là où j'étais plus épuisé puis après seulement quelques kilomètres. j'étais contrainte de m'arrêter et de terminer à pied. j'étais frustré de dire aux autres : "je m'arrête, je rentre à pied, je n'en peux plus." j'ai essayé de courir tant que mon genou me le permettait. mais j'ai été découragé par la douleur qui arrivait si vite, surtout si dans le parcours, il y avait beaucoup de montées ou descentes.
le pire c'est que la douleur passe aussi vite qu'elle n'arrive. et c'est très énervant. j'ai lu que c'était normal. je me suis plus documenté et j'ai vu que c'était une véritable crasse. mais je ne pensais pas que c'était pire...
ce week-end alors que j'accompagnais ma soeur chez le kiné, je lui ai exposé mon problème. il m'a confirmé que c'était une véritable crasse et qu'il me fallait de la kiné (au moins 18 séances) ! il m'a même montré des étirements à faire pour me muscler le genou. mais que par dessus tout, je devais corrigé ma démarche et mes genoux (soit porter des semelles). le pire c'est qu'il est préférable qu'avant que cela s'empire que j'arrête la course. là, j'ai dit adieu à mes projets de courses. et heureusement que je n'ai pas pris de dossard pour la wont.
maintenant, je cherche à me soigner pour mieux reprendre. tout en espérant que cela soit rapide et que ce syndrome pourra disparaitre.