Une nouvelle technique d’analyse d’imagerie médicale permettrait entre autres, d’isoler les zones du cerveau où se développent les différents problèmes cognitifs.
Elaborée par des chercheurs de l’université de Warwick, une nouvelle méthode médicale permet désormais d’étudier les centaines de millions de données issues d’une représentation du cerveau en 3D (suite à une IRM). La méthode, dénommée BWAS (Brain-Wide Association Analysis), aurait permis de mettre à jour les principales différences entre un cerveau en bonne santé et celui d'une personne autiste. En comparant les images de cerveaux de 452 personnes non atteintes pas l’autisme et celles de 523 personnes autistes, les régions du cerveau qui contribuent aux symptômes de l’autisme ont en effet pu être identifiées.
Pour ce faire, les chercheurs ont cherché à construire deux types de modèles : un modèle pour les cerveaux de personnes touchées par l'autisme et un autre pour les cerveaux non atteints. Leur méthode, basée sur l’utilisation du big data, permet d’analyser en une seule et même fois le milliard de données issues des 47 mille 636 zones que recense le cerveau. Ce nombre élevé de données correspond aux connexions entre les différentes zones, que l’on peut observer après un IRM 3D.
Suite à la comparaison des deux modèles, les scientifiques ont pu isoler une vingtaine de différences entre les deux types de cerveaux. L’étude a permis de révéler que les connexions entre certaines zones du cerveau ne se faisaient pas de la même manière chez les personnes autistes et les personnes non-atteintes. Il a été d'ailleurs déjà prouvé que des connectivités restreintes entre certaines zones du cerveau contribuaient majoritairement au développement des symptômes de l’autisme, comme la difficulté à exprimer ses émotions ou à pouvoir communiquer et se sociabiliser.
Les différentes connexions entre les zones du cerveau
Le BWAS représente la première méthode d’analyse complètement impartiale puisqu’elle consiste à analyser le cerveau dans sa globalité et non de sélectionner certaines zones arbitrairement. Dans un futur proche, les chercheurs envisagent de pouvoir isoler les zones du cerveau où d’autres problèmes cognitifs se manifestent comme les TOCs, la schizophrénie mais aussi l’hyperactivité.