Bloodline // Saison 1. Episode 10. Part 10.
Quand on nous a présenté Bloodline, je pensais que Kyle Chandler serait le grand héros de la série sauf que ce n’est pas du tout le cas. En tout cas pas du tout pour la première saison. Le héros de la série c’est Ben Mendelsohn, cet acteur australien qui incarne le rôle de Danny. Il vole aux autres acteurs toutes les meilleures scènes. Cela se voit encore une fois dans « Part 10 ». Le personnage de Danny dans cet épisode va encore évoluer, notamment quand il va décidé de se rendre à John à la fin de l’épisode et de lui raconter son histoire. Avec un épisode d’1h03 (ce n’est pas rien), les scénaristes peuvent donc se permettre de prendre leur temps afin de nous préparer petit à petit à une partie de la conclusion de la saison. Bloodline se concentre dans cet épisode sur quelqu’un d’autre et pas Danny. En effet, c’est Sally qui va avoir pas mal de jolis moments. Les plus beaux moments de l’épisode c’est à elle qu’on les doit mine de rien. Elle va interagir avec tous ses enfants dans cet épisode, une occasion de revenir sur là où elle en est elle dans son processus de deuil. Elle va notamment nous confier à nous et à John qu’elle a quitté Robert à un moment donné et que c’est à cause d’elle (enfin, c’est ce qu’elle pense) que tout est parti en cacahuète, quand elle a décidé de quitter Robert.
J’ai beaucoup aimé le flashbacks très étrange qu’il y a dans l’épisode car il y a quelque chose de tout simplement magnifique dans ce moment. C’est pas très lisible à l’écran mais la façon dont cela est mis en scène ressemble justement au côté bribe de souvenirs. On se souvient de morceaux, mais jamais des images de façon claire. La mise en scène ne veut donc pas des flashbacks lisses mais cela on avait déjà pu le voir en grande partie ailleurs avec tous ces flashbacks sur ce qui s’est passé avec l’autre enfant Rayburn, Danny et les témoignages des autres. Par ailleurs, Sally en a marre que tout le monde voit Danny comme le vilain petit canard. Elle a envie que tout le monde commence à laisser de côté ses ressentiments afin d’accepter le fait que Danny est maintenant un membre de la famille et ce peu importe ce qu’il a pu faire par le passé. Ce n’est pas ce que Sally a envie de retenir. J’aime beaucoup le moment où elle dit à John « don’t make me chose coz the choice is already made ». Sally aime Danny et le moment qu’elle va partager avec lui dans cet épisode prouve encore une fois à quel point ces deux là sont presque en train de rattraper le temps perdu. John et Sally passent pourtant plus de temps ensemble dans cet épisode, peut-être plus que lors de l’épisode du deuil mais Danny reste plus important. Car c’est lui la pièce maîtresse du puzzle que Bloodline est en train de constituer.
Par ailleurs, Meg est en train d’aller de l’avant du point de vue de son mariage. Enfin, étant donné que son (futur) mari a déjà fuit sa (future) mariée, je me demande comment cela va bien pouvoir se terminer. Le monde de Meg est en train de partir en sucette. C’est amusant car je ne m’attendais pas du tout à ce que Bloodline créé cette tension dans le couple aussi tôt. Je pensais que cela allait encore trainer un peu, au moins jusqu’à la prochaine saison (si Netflix se décidé à commander une saison 2). Pour ce qui est de l’enquête de John et de Marco, tout semble pointer du doigt Danny comme le dernier membre de toute cette organisation entre drogue et meurtres. Je trouve que Bloodline a réussi à faire quelque chose de réellement intéressant de ce point de vue là et je ne m’y attendais pas du tout. L’enquête est aussi quelque chose qui semble évoluer drastiquement dans cet épisode et sur quoi Bloodline semble tout miser. Ce n’est pas ce que je préfère même si le côté un peu True Détective me fait doucement sourire. C’est surtout grâce à la mise en scène ensoleillée (et le lieu assez proche, la saison 1 de la série de HBO se déroulant en Louisiane) que l’on retrouve un peu de ça là dedans. En tout cas, du point de vue des gangsters les choses s’activent également.
Ce n’est pas non plus ce que je préfère dans cette série. Disons que Danny est plus intéressant quand il interagit avec les membres de sa famille et pas avec les gangstas avec qui il traite. L’ouverture de l’épisode se faisait sur l’interrogatoire en bonne et due forme d’Eric par John. Bloodline n’en fait pas très bon usage, surtout après le cliffangher de l’épisode précédent, je m’attendais à quelque chose d’un peu mieux dans cet épisode.
Note : 6.5/10. En bref, les choses se tassent ici légèrement. Dommage.