Les marocains et le bonheur……selon ipsos !

L’institut de sondage IPSOS vient de sortir le résultat d’une enquête nationale sur le bonheur tel que perçu par les marocains.

A la question “comment les marocains définissent spontanément le bonheur“, les réponses semblent s’inscrire dans une logique parfaite :

> 36 % des sondés répondent : la tranquillité d’esprit.

> 26 % choisissent : être en bonne santé.

> 15 % optent pour : la stabilité.

> 14 % retiennent : l’argent.

Bref, ces premiers éléments correspondent à la philosophie générale de nos compatriotes qui ont pour but dans la vie globalement : assa7a wa lhana!

Mais le reste de l’étude bascule très vite dans un espèce de tendance très marquée par le rapport à la religion.

Ainsi, l’étude d’IPSOS révèle que les sources du bonheur chez les marocain(e)s se situeraient pour 80 % de nos compatriotes, toutes générations confondues, dans la religion, entre la santé (96 %) et la famille (70 %).

Une autre information pour le moins surprenante concerne le pourcentage de marocains qui vivraient leur bonheur en rapport avec la religion: ils seraient 87 % à être heureux dans l’acte de “donner l’aumône“, pratiquement au même niveau que dans celui de “jeûner“.

Pourtant, ils n’étaient que 4 % à définir spontanément la vie spirituelle comme facteur de bonheur.

S’agissant des deux actes les plus contraignants dans l’exercice religieux, ces pourcentages peuvent sembler sujets à discussion.

Le reste de l’étude ne donne pas de réponses originales ni particulièrement intéressantes et je ne retiendrais comme élément fiable car, là aussi, il traduit la logique sociale de nos concitoyens : 92 % des sondés considèrent la bénédiction des parents comme élément concrétisant le bonheur!

Les résultats de cette étude prouvent encore une fois que les réponses recueillies auprès de nos compatriotes ne peuvent pas être considérées comme assez fiables pour constituer une base sur laquelle peuvent être construite une explication sociologique.

Les marocain(e)s ne sont pas encore suffisamment habitués aux sondages : leurs réponses peuvent être biaisées ou simplement fausses.

Les méthodes utilisées par les sondeurs ont peut-être fait leur preuve dans les sociétés occidentales mais elles restent inadaptées à nos sociétés encore marquées par la tradition, par le goût d’une part du secret de ses convictions et d’autre part du désir de ne pas “sortir du lot”.

Encore un sondage à prendre avec beaucoup de recul !