Messieurs, vous avez toujours rêvé d’être un acteur de la transition énergétique mais vous n’êtes ni Doris Leuthard, ni Angela Merkel? Pas de panique, il suffit d’ouvrir vos braguettes et de laisser faire la nature!
Alors que le site PornHub sort un prototype de bracelets qui emmagasinent l’énergie cinétique développée par la branlette, l’Université de Bristol au Royaume-Uni teste en ce moment, sur son campus, des cabines de toilettes éclairées au pipi.
Je vous rassure, il ne s’agit pas de faire boire du luminol aux utilisateurs, mais de se servir de leur urine comme source d’énergie pour alimenter l’ampoule des latrines…. et éviter qu’ils n’en fichent partout par la même occasion.
Comment ça marche?
Eh bien, la West of England University en association avec l’ONG Oxfam a conçu des pissoirs améliorés qui intègrent des piles microbiennes, appelées également piles à bactéries.
Ces piles à bactéries fonctionnent comme des piles à combustibles classiques, c’est à dire qu’elles fabriquent de l’électricité grâce au processus d’oxydation.
Si vous voulez en savoir plus sur ce processus, je vous invite à cliquer sur le lien de l’EPFL qui explique tout ça parfaitement, ici.
Dans le cas de nos WC du futur, on va « simplement » transformer la dégradation de matières organiques en électricité grâce aux petits microbes contenus dans la pile, des microbes urophiles à tendances SM puisqu’ils travaillent plus fort après un généreux Golden Shower.
Les avantages de ce système sont nombreux:
- Le coût très bas, 1£ par pile et environ 600£ pour la cabine complète
- La longévité de la batterie, techniquement inépuisable puisque l’homme continuera de pisser jusqu’à son extinction
- Le potentiel énorme de l’invention, simplement parce que le nombre d’urinoirs de la planète est colossal, mais malheureusement pas encore suffisant: 2,5 milliards d’individus sur terre n’y ont toujours pas accès
- La puissance remarquable développée par l’installation, qui pourrait, par exemple illuminer certains points sombres de zones de camps de réfugiés et donc sécuriser ces endroits souvent dangereux pour les femmes. C’est d’ailleurs l’application première souhaitée par l’équipe de Bristol
Pour le moment, l’énergie produite par une cabine peut déjà recharger un smartphone… pratique pour jouer à Candy Crush sur les chiottes, vous en conviendrez.
Il y a des précédents!
Le pipi comme carburant, ce n’est pas quelque chose de nouveau et nombreux sont les exemples qui prouvent que le pipi n’a pas que la couleur de l’or, il peut aussi en avoir la valeur.
Un exemple parmi d’autres, celui de Duro-Aina, une écolière nigériane de 14 ans et trois de ses camarades de classe qui, en 2012, ont développé une génératrice qui fonctionne à l’urine.
Duro-Aina a eu cette idée en apprenant qu’une famille de 5 personnes était morte asphyxiée par les émanations de monoxyde de carbone qui se sont échappées de leur générateur. La jeune fille s’est alors fixé l’objectif de trouver un carburant inoffensif et abordable afin d’éviter ce type de tragédie.
Avec l’aide de ses amies et le soutien de son prof de chimie, elle a utilisé une cellule électrolytique trempée dans de l’urine pour en isoler l’hydrogène qui est ensuite utilisé pour alimenter le générateur. Simple comme bonjour et efficace, puisque les 4 copines affirment qu’un plein d’1litre d’urine suffit à faire fonctionner une télévision, un ventilateur et quelques ampoules pendant 6 heures.
En sachant que l’humanité produit à peu près 566 millions de tonnes d’urine par an… Il y a de quoi faire briller plus qu’une idée.
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