Le moodboard permet de structurer le processus créatif et ainsi de vous faire gagner du temps. Il est utile à toutes les étapes du travail de graphiste ou de designer (et peut également être utiliser pour les métiers moins visuels).
C’est un montage utilisé dans plusieurs champs créatifs pour présenter un ensemble d’éléments visuels et d’inspirations qui forment un concept.
moodboard © nelly rodi
Etape 1 du moodboard : faites (bob) l’éponge
Aux prémices d’un projet, le mood board sera une source d’inspiration exceptionnelle. C’est sa vocation première : le mood board inspire. C’est une étape dite de divergence dans laquelle l’esprit va voguer sans filtre. N’hésitez pas à surfer sur internet, feuilleter des magazines et même vous balader dans la rue armé de votre appareil photo. Recueillez des prospectus, des coupures de presse et pourquoi pas même des fleurs ou des feuilles. Ouvrez vos chakras, gardez l’œil ouvert (et le bon) et humez l’air du temps. Le moodboard est alors une planche d’inspirations. Récemment, Kimgoyon, graphiste de la communauté nous a d’ailleurs parlé de son approche personnelle du croquis et de la planche d’inspiration.
moodboard © nelly rodi
Etape 2 du mooboard : structurez vos idées
A cette étape, orientez le processus créatif sur un mode « convergent ». Resserrez les idées en fonction des objectifs fixés et donnez une direction au style que vous voulez prendre. Clarifiez les éléments pour être certain de véhiculer en un coup d’œil l’ambiance, les émotions, les sensations que vous souhaitez transmettre.
moodboard © nelly rodi
Etape 3 du moodboard : développez votre idée pour mieux la véhiculer
N’hésitez pas à utiliser des mots qui vous permettront de cadrer l’imaginaire (celui de vos collègues mais aussi des clients). Donnez un titre à votre mooboard, ajoutez-y quelques mots-clés, une phrase synthétique de l’ambiance, remuez et salez.
Veillez à ce que le choix des visuels soit éclectique dans son contenu. Si vous travaillez sur le web design d’un créateur de mode, surtout ne proposez pas que des visuels de vêtements mais au contraire : élargissez et décadrez. Pensez design, architecture, mode, gastronomie, mobilier, objets de la vie quotidienne, graphisme, couleurs, matières, étoffes, et même types de contenus ou techniques.
Veillez également à la diversité des typologies de visuels : photographie, dessin, collages, gribouillages de votre main, typographies, palettes de couleurs…
moodboard © nelly rodi
Etape 4 du moodboard : apprenez à bien le présenter !
Toutes les étapes précédentes n’auront servi à rien si vous n’êtes pas capable de défendre correctement votre projet.
Préparez-vous et entraînez-vous. Enrichissez votre présentation de forces détails et d’anecdotes qui vous permettront de véhiculer les impressions, les ambiances que vous avez voulu décrire. Soignez le vocabulaire, on ne transmet pas les mêmes sensations en parlant de clapotis de la pluie ou d’averse diluvienne. Le diable se cache dans les détails.
Dans un monde où la créativité est partout, le moodboard vous permettra donc de travailler sur des projets sur lesquels « tout a déjà été fait ». Il sera un appui pour l’étape de recherche et d’inspiration, un guide pour l’étape de conceptualisation et un allié pour l’étape de communication. A vos bâtons de colle !