Caritas Suisse est une œuvre d’entraide de l’Église catholique suisse, fondée en 1901. Caritas assiste en Suisse les personnes dans le besoin ainsi que les requérants d’asile et les réfugiés. A l’étranger, elle est active dans plus de 40 pays, où elle mène près de 350 projets d’aide au développement. Elle fournit par ailleurs une aide d’urgence en cas de catastrophe.
Selon des données publiées fin mars 2012 par l’Office fédéral de la statistique (OFS), la Suisse comptait 586'000 pauvres en 2010. On dit que une personne sur treize est touchée par la pauvreté en Suisse. En 2010, le pourcentage de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (2243 francs par mois selon l’OFS) s’élevait à 7,8%.
Depuis vingt ans, les Épiceries Caritas offrent une bouffée d’oxygène aux personnes qui peinent à boucler les fins de mois. En proposant des produits, moins chers que dans les commerces ordinaires, elles permettent de répondre à un besoin social lié à la précarité d’une partie de la population. En 2014, le chiffre d'affaires des 24 Épiceries a augmenté de 19%. Elles ont vendu - plus d'un million de litres de lait- 80 000 litres d'huile- 250 000 kg de farine- 130 00 kg de sucre- 120 000 kg de pâtes...
Les Épiceries garantissent la vente de produits de base : riz, sel, beurre, yaourts, fromage, charcuterie, ainsi que fruits et légumes frais. Selon les arrivages, d’autres produits viennent compléter le choix dans le magasin. Les étagères sont bien achalandées, et pas seulement en produits alimentaires. Il y a là des détergents, des déodorants, savons et shampoings, des couches mais aussi des sacs, des serviettes ou encore des colliers… Les produits proviennent essentiellement d’excédents de production, de séries endommagées ou de liquidation des grands distributeurs. Ils sont acheminés directement à la centrale Caritas qui les répartit ensuite entre les Épiceries Caritas de Suisse. Certains produits viennent également de producteurs ou de distributeurs locaux. Les prix sont maintenus de 30 à 50% moins chers que dans les commerces ordinaires. Mis à part les produits de base, les fruits et légumes sont également vendus au prix d’achat. Cela a été rendu possible grâce à un projet lancé en 2010 et financé par Promotion Santé Suisse, une fondation soutenue par la Confédération qui s’emploie à améliorer la santé des citoyens.Il y a parfois des décalages saisonniers. Avant Noël, le chocolat se faisait rare, alors que les étals en ont été pleins après les Fêtes. A l’approche de Pâques, c’est un peu mieux, il peut y avoir quelques lapins dans l'assortiment.
" Au maximum dix litres par jour et par famille ", est-il écrit sur la pile de briques de lait. L'objectif est d’aider le plus grand nombre de personnes et il peut donc arriver qu'il faille limiter les achats de certains clients. C’est par exemple le cas pour les boîtes de thon, qui partent à une vitesse folle...Tout le monde ne peut pas avoir accès aux magasins. Il faut présenter une carte d’achats délivrée par un service compétent. Dans un souci de justesse des prestations et de non-concurrence aux autres commerces, seules les personnes en situation de précarité sont autorisées à faire leurs achats dans les Épiceries Caritas. En moyenne, le magasin Caritas de Neuchâtel accueille près de 70 clients par jour. Celui de La Chaux-de-Fonds, qui vient juste d’être agrandi, une centaine.
Certaines épiceries de Caritas font par ailleurs office d’instrument de réinsertion professionnelle. A l’exception du gérant, certains magasins fonctionnent avec des volontaires ou des personnes qui dépendent de l’assistance sociale.
Le restaurant social Caritas a ouvert en décembre 2012. Il propose un repas de midi à 5 francs.
La formule a eu du succès dès le départ. Caritas entend désormais mettre en place
des activités en dehors du repas de midi, en collaboration avec
les autres associations culturelles présentes dans la maison du Pantin.