Ce n’est pas tous les jours qu’un constructeur automobile québécois fêtes ses 20 ans dans l’industrie et pour honorer la chose, Campagna a décidé d’offrir en édition limitée à 20 exemplaires seulement, une version spéciale de son légendaire T-Rex.
L’édition limitée du T-Rex se distingue du lot par son châssis tubulaire rouge et sa carrosserie plus sobre, ce qui donne un contraste plutôt intéressant. Si vous êtes un grand collectionneur d’automobile, je ne crois pas qu’il y ait meilleure façon d’encourager l’ingénierie locale d’autant plus que le T-Rex est un bolide déjà rare à la base qui ne manque pas de faire tourner les têtes. Alors, imaginez tout simplement pouvoir dire qu’il s’agit d’une édition limitée. Tout ça pourrait se réaliser moyennant la modique somme de 69 999 $ et je ne suis pas sarcastique cette fois-ci. Le T-Rex est un bolide qui se compare aisément aux Ferrari 458 Italia et Lamborghini Huracan de ce monde pour une fraction du prix de ces derniers.
Depuis le début
Campagna Motors est le rêve d’un passionné de mécanique, Daniel Campagna qui a démarré le projet en 1988. Néanmoins, ce n’est que 7 ans plus tard, soit en 1995, que le premier prototype est apparu sur le marché. Il fallait à l’époque acheter une moto Suzuki pour en utiliser le moteur pour ainsi fabriquer un T-Rex, ce qui expliquait son prix de base élevé pour l’époque. Ce n’est toutefois pas ça qui a arrêté Daniel Campagna qui a poursuivi l’aventure avec son entreprise jusqu’en 2008, avant que celle-ci ne soit rachetée par André Morissette et David Neault.
Suite à son rachat, l’entreprise a déménagé à Boucherville et il ne fallait désormais plus qu’un simple permis de Classe 5 pour conduire un T-Rex, ce qui a grandement contribué à sa popularisation.
Campagna a largement peaufiné ses méthodes de fabrication avec le temps de sorte que le T-Rex est désormais propulsé par un moteur BMW de 1650CC de 160 chevaux et 129 livres-pied de couple maintenant.
Un objectif clair
Campagna Motors produit actuellement 150 voitures par année, mais le constructeur québécois espère étendre sa production à 2000 unités par an d’ici 2020, une donnée qui n’est pas si extrême qu’on pourrait le croire. La recette du T-Rex est maintenant bien structurée et l’appui de BMW envers la marque québécoise permettra certainement d’élargir sa clientèle sur le plan international.
Auteur: Jean-Sébastien Poudrier