Les données quantitatives ( pluviométrie et températures) sont issues des stations de Mérignac et du château Mangot (Saint Emilion)
Après un hiver doux et très pluvieux (bien supérieur à la moyenne des trente dernières années), excepté la première quinzaine du mois de décembre 2013, les vignes sont gorgées d'eau. Un mois de mars assez chaud suivi d'un mois d'avril au dessus des moyennes saisonnières, et en dessous pour la pluviométrie, permet un développement rapide de la vigne.
Le début du mois de mai est doux et sec, puis lors de la deuxième partie du mois, un temps plus frais et pluvieux s'installe, accompagné, par endroits d'orages de grêle. Le mois de juin est chaud ( 2°C au dessus des moyennes trentenaires) et sec ( 20% en dessous de ces mêmes moyennes). La floraison débute fin mai, pour les secteurs les plus précoces, dans de très bonnes conditions ( chaudes et peu humides), elle est homogène et rapide à assez rapide selon les terroirs, et permet d'envisager de bons rendements.
Le mois de juillet est dans la moyenne, quant aux températures, mais très humide, évoquant un climat à caractère tropical, ce qui favorise la pousse de la vigne, et le développement des maladies cryptogamiques ( mildiou, botrytis ) et bloque le début de la véraison.
Début août est humide et plus frais que la moyenne saisonnière, avec la même incidence sur la véraison, les maladies de la vigne et des orages de grêle par endroits. L'angoisse monte chez les vignerons, marqués par le spectre de 2013.
L'avance qu'avait acquise la vigne au printemps est perdue. La dernière semaine d' août le temps change et devient chaud et sec.
Le mois de septembre est chaud et très sec ( c'est l'été !), les données relevées à la station météorologique de Mérignac indiquent une température moyenne de 20,7°C soit près de trois points supérieurs à la moyenne, et une pluviométrie moyenne de 22 mm (70% inférieure aux moyennes du mois).
Des chiffres de précipitations un peu inférieurs à ceux de Saint Emilion (37 mm cumulés relevés à la station de château Mangot pour les journées du 17 et 18 septembre). Un seul épisode de gros orage durant ce mois, le 18 septembre, est à l'origine de cette quantité d'eau. Les meilleurs terroirs de Saint Emilion n'ont pas souffert, car le temps chaud et sec s'est réinstallé imédiatement. Les nuits restent suffisamment fraîches pour éviter le développement du botrytis sur les meilleurs terroirs.
Les dégustations “ primeurs” de cette semaine nous permettront d 'appréhender le profil et la qualité du millésime, et de voir s'il est globalement plus qualitatif sur une rive plutôt que l' autre, ou si les réussites sont hétérogènes.