S'imprégner de la spiritualité avec Robert Rotival

Publié le 29 mars 2015 par Eric Acouphene


Un chartreux a dit un jour que la contemplation était l’émotion ressentie face à quelque chose de plus beau que soi. Le parallèle avec ma photographie me paraît très clair. Je ne veux pas faire de l'esthétisme, mais simplement montrer les choses, elles-mêmes porteuses de simplicité.



Mes photos ne font qu’immortaliser quelque chose qui existe et me dépasse totalement. D'ailleurs, j’ai été dépassé par tout ce que j’ai pu vivre. Dans mon itinéraire, je ne vois que des cadeaux. Je n’étais pas destiné à être photographe, mais chimiste dans un laboratoire. J’aurais été très malheureux. Si je n’avais pas fait ce premières photos sur la vie monastique je n aurais sans doute pas consacré ma vie à ce métier. Tout est venu à moi. Et c’est extraordinaire. Je pense que tout le monde pourrait faire mes photos, mais que beaucoup trouveraient cela irrespirable au bout d une heure. Moi, je ne m’en lasse pas.



À chaque séjour, c’est comme si je retrouvais une grande famille dans laquelle j’avais une place, mes repères, mes souvenirs. Ces 40 années passées dans les monastères m’ont fait pénétrer les coulisses de ces femmes et hommes de Dieu, êtres de chair et de sang, non moins humains que les autres. J’en ai vu évoluer, changer, vieillir. J ai tissé de grandes amitiés, perdu des êtres chers. Conversé avec certains, prié avec d'autres. J aime ces premières journées, retrouvailles faisant suite à un court ou long temps d’absence. À l’abbaye de Sept-Fons notamment, que j’affectionne particulièrement. Procession dans le chœur, petit signe de tête. Esquisse d’un sourire, échanges de regards complices. Litanie des saints...



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