The Haves and the Have Nots // Saison 2. Episodes 11 à 22 (Partie 2).
BILAN
Si Candace était la révélation de la première saison, celle de la seconde saison est probablement Veronica. En effet, Angela Robinson est devenue au fil des épisodes la pire de toutes et sincèrement cela fait un bien fait de voir un personnage complètement barré comme celui-ci. Cette saison 2 s’achève ainsi sur un nouveau cliffangher avec Veronica qui décide de tuer son mari et de mettre le feu chez elle. Je me demande comment cela va réellement évoluer mais j’imagine mal Veronica s’en sortir facilement. Ce serait un peu trop facile. Cette seconde partie de la saison a déjà vu la disparition d’Amanda Cryer. Sa mort était le cliffangher de fin de la première partie de la saison. Qui avait bien pu tuer Amanda ? Pourquoi était-elle morte ou s’était-elle suicidée ? C’était une question que l’on était en droit de se poser. J’ai adoré les débuts de cette seconde partie de saison alors que la famille Cryer perd complètement les pédales, que Wyatt se rend compte qu’il est peut-être plus coupable qu’il ne le pense sans compter l’absence de Jim qui se fait là aussi ressentir. Jim a été kidnappé par Candace qui compte bien mettre enfin la main sur quelques millions de dollars. C’était son but depuis pas mal de temps maintenant.
The Haves and the Have Nots ne va pas perd trop de temps avec cette histoire, réglée au bout de trois épisodes. Candace est maintenant une femme riche qui pourrait bien s’être trouvé un nouvel homme à arnaquer à sa façon. J’aime bien la fin de la saison et je suppose que l’on sera amenés à retrouver cet homme. Je me demande d’ailleurs si ce dernier n’est pas quelqu’un qui joue un double jeu. Après tout The Haves and the Have Nots est un soap, et les personnages qui jouent des doubles jeu, on en a déjà des des dizaines passer par là. Quoi qu’il en soit, ce que j’ai apprécié avec Candace c’est que la série ralentisse un peu le rythme. Quelques faces à faces jouissifs avec Veronica suffisaient. Le but de la saison n’était pas de trop en faire, probablement pour ne pas épuiser un personnage qui sera un jour ou l’autre amené à redevenir l’une des héroïnes (et je suppose que cela va arriver dans la prochaine saison qui débarque très prochainement). J’aime beaucoup ce que Tyler Perry a fait de l’univers des Harrington. Veronica est une femme qui a su devenir folle au fil des épisodes. Sa folie se dessine à la fois quand elle découvre son mari avec Maggie (même si l’on sait que ce n’était pas pour coucher avec elle) à l’issue de la première partie de la saison.
C’est à ce moment là que les hostilités sont lancées. Mais Veronica continue également de menacer son fils au sujet de son homosexualité. Elle n’est pas d’accord avec cette idée et dans la première partie de la saison elle lui avait même imposé une jeune fille (qui pourrait d’ailleurs bien être enceinte de lui, ce qui va compliquer une fois de plus la situation). Petit à petit Jeffrey est en train de prendre ses aises et de comprendre que même s’il est gay et que sa mère n’est pas d’accord, il n’en a rien à faire. La confrontation finale dans le dernier épisode de la saison était un autre de ces moments jouissifs dont The Haves and the Have Nots a le secret. Mine de rien cette série parvient à nous raconter tout un tas d’histoires toutes plus rocambolesques les unes que les autres et même quand on pense qu’ils ont raconté tout ce qu’ils avaient à raconter, ils ont encore des choses à nous dire. En seulement 12 épisodes, la série nous a raconté tellement de choses sur les personnages que je ne sais plus du tout où donner de la tête. Pourtant dans ces 10 épisodes il ne s’est pas passé grand chose mais The Haves and the Have Nots a l’art et la manière de faire en sorte que les rebondissements et les relations entre les personnages évoluent dramatiquement.
Je ne regarde pas The Haves and the Have Nots pour son réaliste ou bien son attachement à quelque chose de visuellement intéressant, mais plutôt pour sa façon de développer les personnages et les intrigues sans qu’il n’y ait de temps morts. Car depuis le début de cette seconde partie, la série a réussi à faire quelque chose d’absolument fabuleux mine de rien et c’est ce genre de choses que j’apprécie dans cette série, capable de remettre tout en cause du jour au lendemain. La famille Harrington est une femme qui est en train de perdre complètement les pédales. Cela se voit avec Veronica mais aussi David qui aimerait bien que sa femme comprenne que son fils ne va pas changer une bonne fois pour toute. Toute l’histoire de Quincy qu’elle a fait libérer de prison pour tabasser son fils est probablement l’un des trucs les plus cinglé et les plus ridicules qu’il soit mais cela fonctionne très bien car justement The Haves and the Have Nots ne prend jamais de gants. Elle nous balance tout ce qu’elle veut à l’écran et cela fonctionne car cela fait au culot. Tyler Perry n’a peur de rien, surtout pas de perdre un personnage car il sait au fond de lui qu’il peut en introduire de nouveau sans problème. On a pu le voir avec la mort d’Amanda. Cette dernière était un élément important à un moment et sa disparition n’a pas fait de mal à la série.
Au contraire, je trouve que sa mort a complètement redynamiser la série. Notamment sous le toit des Cryer. Katheryn en a marre de son mari, en a marre de Veronica (j’aurais tellement aimé qu’elles se battent comme deux folles sur un ring mais Tyler Perry n’a pas été suffisamment loin de ce point de vue là), en a marre que son fils veuille se rendre à la police. Elle est arrivée à un moment de son existence où les choses ne peuvent plus évoluer en bien et elle accepte alors la défaite. A côté Jim revient chez lui pour découvrir que sa fille est morte, que sa femme lui en veut, que son fils veut se rendre. Sa carrière politique est alors mise de côté ce qui n’est pas plus mal non plus. Cela permet de se concentrer sur le foyer familial. Ce qu’il va dire à son fils dans le dernier épisode au sujet de l’homosexualité de Jeffrey et le fait que ce dernier est amoureux de lui, etc. c’est un truc que The Haves and the Have Nots traine depuis pas mal de temps. J’aimerais bien que Wyatt, qui est tout de même très ambigu sur le sujet, avoue qu’il est gay. Ce serait un retournement de situation intéressant, d’autant plus que maintenant Jeffrey s’assume pleinement et passe du bon temps avec son petit ami. Enfin, c’est ce que je suppose vu la scène de sexe amusante du dernier épisode.
Wyatt quant à lui a décidé de dire à la police qu’il est responsable de l’accident de la première partie de la saison. C’est une grosse responsabilité et il va aller en prison pour ça. Forcément, c’est une occasion en or de remettre en question le personnage de Wyatt même si je suis certain que le mettre en prison est une très mauvaise idée. La prison est pourtant une thématique que The Haves and the Have Nots n’a jamais vraiment exploitée de près, seulement de loin. Alors ce pourrait être un moyen de voir ce que The Haves and the Have Nots pense de la prison et ce qu’elle peut faire de ce registre là (ce serait aussi l’occasion d’introduire de nouveaux personnages et peut-être de mettre en scène Quincy le vilain bad-boy de façon un peu plus importante car de toute façon on sait pertinemment qu’il va avoir un lien très fort avec les Young dans la prochaine saison, vu ce qu’il fait un peu de partout, notamment en allant rendre visite à Hanna). Hanna justement est quelqu’un que j’aime bien mais qui n’a pas de grand intérêt. Ses histoires d’amour, sa relation avec Katheryn, tout cela n’apporte pas grand chose à la série, sans compter l’histoire de la Lexus que son fils vient lui offrir. Finalement, cette seconde partie de saison vaut en grande partie le coup pour Angela Robinson qui, sous les traits de Veronica, étonne et surprend. Elle parvient à nous donner envie de l’étriper tant ses actions sont toutes pires les unes que les autres.
Note : 7.5/10. En bref, une seconde partie de saison maîtrisée une fois de plus avec une Veronica complètement barrée.