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Ce que j'ai aimé :
Le chauffeur de Montalbano, un peu trop pressé d'arriver trop tard à un enterrement, emboutit une twingo qui se trouve malencontreusement sur sa trajectoire. Son propriétaire n'a pas l'air pressé lui non plus de réparer les dégâts puisque un jour plus tard la voiture n'a pas bougé d'un pouce. Il n'en faut pas plus à Montalbano pour enquêter dans la villa devant laquelle était garée la twingo. Il rencontre ainsi la belle propriétaire de la voiture qui ne risque plus de s'indigner de l'état de sa voiture...
Montalbano se lance alors dans cette enquête, tout en devant gérer les questionnement de Livia sur leur mariage, l'avancement de leur adoption, une attirance irrésistible pour une amie de la victime, et des supérieurs peu enclins à le voir réussir dans ses entreprises, prêts à tout pour tirer la couverture à eux, quitte à user d'un vice de prodécure...
Cette quatrième enquête de Montalbano nous plonge à nouveau dans une atmosphère truculente avec ses personnages atypiques tel Catarella, placé au standard du commissariat car "ils l'avaient mis à répondre aux coups de fil dans la conviction erronée que là, il pourrait faire moins de dégâts qu'ailleurs."Ses formulations particulières, sa déformation des noms et mots en font un être à part :"Je vous demande votre pardonnement et votre compression, dottori.". Pour ennuyer sa hiérachie, Montalbano l'envoie en stage d'"informemathique".
Ces personnages bien campés servent une intrigue correcte, oscillant entre argent, amour, appât du gain et rivalités policières.
La Sicile de Montalbano exhale ses parfums grâce au vocabulaire merveilleusement rendu par les traducteurs.
Ce que j'ai moins aimé :
Chez Pocket ce roman apparaît dans la collection "thriller". Ne vous y fiez pas ! Les Montalbano sont plus intéressants pour leur atmosphère que pour l'intrigue policière, qui, si elle tient la route, souffre d'un défaut de rythme : très lente au début, elle s'accélère soudain quand un vice de procédure est découvert.
Beaucoup de personnages différents apparaissent, rendant difficile leur identification.
Présentation de l'éditeur :
Pocket ; Fleuve noir
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Du même auteur : La concession du téléphone
La voix du violon, Andrea Camilleri, traduit par Serge Quadruppani et Maruzza Loria, Pocket, avril 2003, 256 p., 6.20 euros