Contrairement aux cellules du tissu adipeux blanc, les cellules beiges sont riches en mitochondries, et sont donc capables de produire de la chaleur à partir du gras. La transformation du tissu adipeux blanc en beige, phénomène appelé «browning», est donc un moyen de brûler du gras.
Le Prof Patrice Cani et d’autres chercheurs de l’Université Catholique de Louvain ont découvert que l’enzyme NAPE-PLD du tissu adipeux apparaît comme un acteur majeur dans le contrôle du mécanisme énergétique, parce qu’elle favorise précisément la production de tissu adipeux beige.
Plus d’obésité et de diabète
Leurs travaux montrent que les animaux ne possédant plus l’enzyme NAPE-PLD développent une obésité sans manger plus que les souris normales qui restent minces. Et lorsqu’elles sont exposées à un régime riche en graisses, elles grossissent plus et développent plus volontiers un diabète que les souris normales.
Ces effets sont la conséquence de la disparition presque complète des cellules beiges.
Du microbiote au tissu adipeux
Les chercheurs ont également mis en évidence que ces effets sont accompagnés d’une modification du microbiote intestinal, suggérant ainsi un dialogue entre le tissu adipeux et l’intestin et ses bactéries. Et que les bactéries de l’intestin sont impliquées dans la réduction du «browning».En d’autres termes, l’équilibre des bactéries intestinales pourrait bien déterminer l’équilibre entre tissus adipeux blanc et beige…
Référence : Geurts L et al. Nature Communications, 11/03/15
Source : Food in action, Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste
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