Ils sont indépendants de l'Angleterre depuis longtemps.
1966 pour être plus précis.
Avant ça, ils avaient vécu 300 ans en colonisés sous le royaume Anglais.
La Reine d'Angleterre est encore aujourd'hui l'ultime souveraine de ce pays.
Le Premier Ministre de la Barbade. Freundel Stuart, croit que la personne la plus puissante de son pays ne devrait pas être une femme blanche de l'étranger, qui a hérité du poste grâce aux conquêtes de son pays sur un autre, devenu complètement indépendant depuis.
La Barbade veut se débarrasser de la reine qui ne représente que l'ancienne colonisation à leurs yeux.
Cette reine, bien connue sur notre monnaie, est aussi la personne au sommet de la pyramide pour 15 autres pays, des pays voisins, mais aussi des pays éloignés comme le Canada ou la Nouvelle-Zélande ou l'Australie.
La dernière visite de la Reine Élizabeth II remonte à 1989 à l'occasion du 350ème anniversaire du parlement de la Barbade. Il y a donc 26 ans déjà. L'an prochain marquera le 50ème anniversaire de l'indépendance de la Barbade. Stuart présente donc une motion dès maintenant afin de retirer les traces du colonisateur qui n'ont plus vraiment raison d'être là-bas. La langue principalement parlée est bien l'anglais en Barbade, c'est déjà un très gros héritage laissé par les British.
Si l'Angleterre garde sa reine comme sommité au pays, la raison est bien simple: Elle est britannique. Mais les autres pays du Commonwealth, est-ce bien légitime de la conserver comme grande manitou de tribus qu'elle ne visite pas tellement et dont elle ne souciera jamais autant que de son propre pays de naissance (et de mort je présume)?
La première ministre de la Jamaïque avait voulu faire de même avant 2012, qui marquait aussi le 50ème anniversaire de l'indépendance jamaïcaine, toutefois ça ne s'est pas fait. Un changement constitutionnel est probablement plus populaire que facile à opérer.
Les Barbades auraient comme objectif de rester tout de même membre du Commonwealth. Mais pas sous le joug moral de la couronne ailleurs qu'au Commonwealth. Ils substitueraient la position de la reine par celle d'un ministre spécial, citoyen honoraire représentant bien le pays des Barbades. Quelqu'un qui serait un vrai symbole d'inspiration, pas une évocation étrangère.
En Australie, une campagne pour faire de même avait été si mal organisée que seulement 54% des gens se sont déplacés pour voter. Et en faveur de garder la reine. Quand le reste du pays s'est outré du résultat, il était trop tard. Le vote était passé. On ne s'entendait pas par quoi la remplacer, ça n'a pas aidé à aller voter. Depuis, seulement 39% de la population voudrait un autre référendum sur la question.
L'État de l'archipel polynésien Tuvalu a voté deux fois pour garder la reine, en 1986 et en 2008.
En Nouvelle-Zélande, on y pense aussi. On commencera d'abord par faire voter les gens l'an prochain sur la pertinence de garder l'union Jack sur le drapeau néo-zélandais. Si on choisit de liquider cette trace de colonialisme, on passera peut-être à la pertinence de la reine ensuite.
Au Canada, la majorité des Canadiens souhaiterait que la reine soit remplacée par une personnalité canadienne d'importance.
Mais avec Stephen Harper comme chef, on peut encore attendre avant de sortir madame de nos plates-bandes.
À chaque jour suffit sa reine.