Ah le Salon du Livre ! Une institution, un rendez-vous incontournable des people, des politiques et bien sûr des écrivains (ces derniers faisant parfois partie des deux précédentes catégories). Même s’il a été boudé cette année par Hachette, le Salon m’a paru en bonne forme, attirant tous les acteurs majeurs du monde de l’édition.
J’avais été très enthousiasmé par le Salon du Livre 2014, où l’autoédition avait effectué une percée, et qui avait accueilli beaucoup de monde. Le constat est similaire cette année (même si le nombre total de visiteurs a été en baisse) puisque l’autoédition et les écrivains indépendants occupaient une place non négligeable avec de nombreux stands. Seul bémol, j’ai regretté l’absence de Kobo qui avait pourtant un stand l’année dernière et qui fait beaucoup pour les indés.
Speed dating chez Amazon avec les frères Bogdanov
Je suis arrivé au Salon dimanche après-midi. Je m’étais inscrit au Speed Dating Amazon. Comme l’année dernière, le principe était le même, à savoir présenter son livre à un jury en cinq minutes. Les meilleurs « projets » bénéficient d’une campagne de promotion organisée par Amazon, autant dire un sacré jackpot pour un auteur indé en quête de visibilité. Avec 55 participants et beaucoup de monde au stand, ce rendez-vous a été un très grand succès. Amazon a fait appel aux frères Bogdanov qui ont assuré le show et qui se sont montrés très pros. En attendant mon tour, j’engage la conversation avec les auteurs autour de moi et réalise que Catherine Lang et Charlie Bregman sont présents ! J’avais échangé avec eux sur Facebook mais c’était la première fois que je les rencontrais IRL comme disent les geeks (IRL = in real life, dans la « vraie vie »). J’ai été très heureux de faire leur connaissance.
Les frères Bogdanov au stand Kindle
Vient enfin mon tour et je me retrouve dans le jury composé de Laurent Bettoni, d’Alice Quinn, d’une jeune femme travaillant pour Amazon (dont je ne connais pas le nom) et de Grichka Bogdanov ! Ce dernier m’a posé des questions sur Eden, le livre que j’avais décidé de présenter et a semblé être intéressé. Cela n’a hélas pas suffit à être retenu. Je ne regrette pas d’avoir participé, ce fut une expérience très agréable. J’ai ensuite pu échanger rapidement quelques mots avec Jacques et Jacques-Line Vandroux, qu’on ne présente plus, ainsi qu’avec Aurélie Valognes, qui avait répondu à une interview sur ce blog il y a quelques mois et que je rencontrais « dans la vraie vie » pour la première fois à cette occasion. J’ai également discuté avec l’auteur Lionel Touzellier, dont j’ai fait la connaissance quelques heures auparavant.
Le speed dating Kindle
Au final, la présence d’Amazon au Salon aura été un grand succès, (je n’ai été présent que le dimanche mais on m’a dit qu’il en avait été de même les autres jours) : beaucoup de monde, de l’animation et un bilan très satisfaisant concernant le speed dating d’après les membres du jury. Il régnait surtout une très bonne ambiance, les auteurs présents étaient heureux de se rencontrer et d’échanger.
Iggybook confirme son lancement réussi
Je me suis également rendu sur le stand d’Iggybook. J’ai discuté avec les fondateurs et l’équipe dirigeante, j’ai même eu droit à une présentation des services Premium mis à la disposition des auteurs. J’ai été impressionné par les possibilités offertes : création d’ebooks et génération des fichiers epub, création de couvertures, services de correction etc. Il me tarde de les essayer. J’ai ensuite assisté à un atelier animé par Stéphanie Vecchione sur la communication et l’engagement des lecteurs (d’autres ateliers avec Jean-Baptiste Gendarme et Laurent Bettoni étaient également proposés mais je n’ai pu être présent). J’ai eu le sentiment que le stand d’Iggybook a attiré beaucoup de monde, une excellente nouvelle pour l’autoédition et cette start-up prometteuse.
Stéphanie Vecchione en plein atelier
Ce Salon du Livre 2015 aura donc été une belle expérience et m’a rendu optimiste pour l’avenir des auteurs indépendants. La situation des auteurs est évidemment préoccupante sur le plan financier et il y a une réelle précarité d’un certain nombre d’entre eux. Le slogan « pas d’auteurs, pas de livres » a d’ailleurs fait florès lors du Salon et une marche/grève des auteurs a eu lieu le samedi. J’ai cependant envie de garder espoir et de penser que l’autoédition pourra dans les années à venir être un moyen pour les auteurs de vivre de leur plume. Compte tenu de ce que j’ai pu observer au Salon, rien n’interdit d’y croire.