Image tirée d’une vidéo montrant les débris de l’A320 qui s’est écrasé dans les Alpes françaises, provoquant la mort de 150 passagers.Photo ©Denis Dubois / AFP
La nuit dernière, le New-York Times a révélé qu’un des deux pilotes était coincé en dehors du cockpit au moment du crash de l’A320 de la Germanwings. Une information confirmée par le parquet de Marseille hier, à la mi-journée, lors d'une conférence de presse où de nombreux détails sur les dernières minutes ont été révélés. La chancelière allemande Angela Merkel a estimé que la "tragédie" du crash prenait "une dimension totalement inconcevable" avec les informations selon lesquelles le copilote a sans doute précipité volontairement l’avion vers le sol. Ajoutant : "cela va au delà de l’entendement", dans une courte déclaration à la presse à la chancellerie Berlinoise. "Nous ne connaissons pas encore tout du contexte, c’est pourquoi il demeure important de continuer à enquêter et que chaque aspect soit creusé en profondeur", a ajouté la chancelière. "Les nouvelles d’aujourd’hui font encore une fois peser un poids terriblement lourd sur les proches des victimes. Dans ces heures et ces jours pleins de souffrance, nous pensons particulièrement à eux".
Les enquêteurs allemands sont en train de perquisitionner dans l’ouest de l’Allemagne les deux domiciles d’Andreas Lubitz, soupçonné d’avoir volontairement précipité l’appareil au sol mardi matin, a annoncé le parquet de Düsseldorf. "Les perquisitions concernent aussi bien l’appartement du copilote que son logement à Montabaur", où il vivait une partie du temps chez ses parents, a indiqué le procureur Ralf Herrenbrück, précisant un communiqué de ses services évoquant "plusieurs perquisitions" dans le pays. Les médias allemands font état d'un état dépressif du "suicidaire" en 2009. Aujourd’hui, le nombre de victimes allemandes du crash s’élève à 75 morts, a annoncé un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Berlin, relevant un précédent bilan de 72 victimes. Hier, en fin d’après-midi, les familles ont quitté Le Vernet, ou elles sont restées moins d'une heure et demie. Elles ont pu se recueillir dans une chapelle ardente qui avait été dressée près du massif où a eu lieu le crash.La règlementation aérienne des deux côtés de l’Atlantique n’impose pas la présence d’un membre de l’équipage lorsque l’un des pilotes quitte le cockpit, mais stipule que ces derniers demeurent à leur poste tout au long du vol, sauf cas de force majeure : "Elle prévoit que les pilotes sont tenus de demeurer dans le cockpit tout au long du vol, sauf en cas de besoin physiologique", argumente un spécialiste en aéronautique, précisant que cela doit leur permettre d’aller aux toilettes ou de se reposer sur les longs courriers, auquel cas un troisième pilote compose l’équipage. En revanche, les textes imposent que "celui qui reste dans le cockpit soit un pilote qualifié". EasyJet va imposer dès aujourd’hui la présence de deux membres d’équipage dans les cockpits de ses avions, par mesure de sécurité.FG