Ça se passe dans les années 70 et la French Connection fait rage à Marseille : les corps tombent comme des mouches, les rivalités explosent et la poudreuse envahit le monde entier. Vous n’avez pas le choix, vous faites partie du business ou vous vous retrouvez dans le vieux port de Marseille à nourrir les poissons.
Gaumont a eu l’idée de nous plonger directement à cette époque en ressortant leur vieux logo des cartons. Le ton est donné, bienvenue en 1975 ! Tout y est : voitures, décoration d’intérieur, costumes, musique, cigarettes à n’en plus finir, on s’y croirait tellement c’est bien fait.
Cédric Jimenez a choisi deux icones actuelles du cinéma, deux potes : Jean Dujardin et Gilles Lellouche. Le premier incarne le juge, sans être brillant, laissant parfois ressortir des mimiques à la Dujardin, cassant son jeu qui aurait pu être bien meilleur. Le deuxième revêt l’habit du malfrat Zampa avec brio : la froideur, la colère interne, le côté énigmatique rendent le personnage stressant, vraie cocotte minute prête à exploser à tout moment, laissant le spectateur sur le qui-vive à l’affût du moindre geste annonciateur du pire. Lellouche vieillit, Lellouche mûrit, Lellouche devient de plus en plus talentueux. Il en crève l’écran dans un face à face avec Dujardin de toute beauté, laissant presque l’acteur oscarisé au second plan.
La French souffre parfois de quelques longueurs, mais rien de bien méchant. Je regrette encore le choix du comédien Cyril Lecomte, qui décidément, n’arrive jamais à me convaincre par son jeu d’acteur. Petite fausse note également avec Benoît Magimel, pas spécialement concluant.
Même si vous connaissez déjà l’histoire du juge Michel et de la French, ce film vaut le coup de se déplacer en salles pour le remarquable travail effectué et pour un duo d’acteurs qui sait aussi jouer autre chose que de la comédie lorsqu’ils sont ensemble.
Bonus :
- Le making of (53 minutes) : Making of très complet qui retrace aussi bien le gros travail de reconstitution sur les années 70, que le casting, la direction des acteurs, les décors, les méthodes employées pour la réalisation (notamment les choix artistiques), interventions des acteurs sur leur personnage. Très intéressant.
- Scènes coupées (7 minutes) : 7 scènes
- Bande-annonce
Sortie en vidéo le 03 avril.