Par Talia Stiegler - 26/03/2015 | 3:03
Au cours d'une séance de la cour mercredi au Caire, un nouveau comité en charge de l'analyse des preuves vidéo a été assermenté ; toutefois, la prochaine audience a été reportée de sorte à laisser aux membres de ce comité un délai pour déterminer si certains passages de ces vidéos auraient été éventuellement falsifiés.
D'après M. Fahmy, 40 ans, ce comité nouvellement mis en place ne va pas se prononcer sur la menace potentielle sur la sécurité nationale que pourraient constituer ces reportages, ce qui diffère du premier procès. Il estime que ce nouveau report contredit tous les gestes laissant penser que l'Exécutif égyptien souhaitait accélérer les procédures de justices. M. Fahmy dit ne pas être préoccupé par le contenu des reportages, qui ne comportent rien d'incriminant à son avis et regrette simplement que ce comité ait besoin d'un si long délai pour l'examen des preuves.
Il est reproché à Mohamed Fahmi et Baher Mohammed de s'être rapprochés des Frères musulmans en présentant de présumés " reportages falsifiés ". en les accusant de terrorisme. Depuis décembre 2013 ils ont été arrêtés, avec leur collègue Peter Greste de nationalité australienne. Au terme de leur procès, ces trois reporters avaient alors été condamnés à des peines allant de 7 à 10 ans de prison. Depuis, Peter Greste a été libéré et expulsé vers son pays d'origine sur base d'une récente disposition légale égyptienne avalisant la déportation des étrangers reconnus coupables de crimes.