Editions Le Dilettante
253 pages
Acheté à la Librairie Papyrus
Ajarashatru Lavash Patel (Prononcez « J’attache ta charrue, la vache » et « Paddle« ) est un fakir indien qui, aidé financièrement par les habitants de son village, part à Paris pour acheter chez Ikea un lit à 15.000 clous.
Il finit coincé dans une armoire et entame ainsi un voyage rocambolesque vers l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie, la Libye, sorte de voyage initiatique qui lui fera découvrir le combat que mènent chaque jour les clandestins à travers le monde. « L’Indien venait de comprendre qu’il avait devant lui les vrais aventuriers du XXIe siècle » (p. 83). Ses rencontres vont aussi lui permettre de découvrir les sentiments sincères que peuvent être l’amitié et l’amour.
Alors, tiré par les cheveux? Ben oui, un peu, quand-même, mais… vous vous attendiez à quoi avec un titre pareil?
Moi je n’en attendais pas plus, voire beaucoup moins, car il y a une vraie réflexion autour de l’humanité qu’on a tendance à ne pas voir chez ces clandestins qu’on renvoie du pays d’où ils viennent ou dont on pense qu’ils viennent, sans même chercher à savoir quel traitement leur sera infligé à leur arrivée ou comment ils vont s’en sortir.
Alors, si vous attendez de la grande littérature, effectivement, passez votre chemin…
Moi, j’ai aimé les apartés de l’auteur, entre parenthèses, ses suggestions de prononciation des mots étrangers, par exemple. J’ai passé d’agréables voyages en train avec ce roman. Je me suis surprise à sourire plus d’une fois.
J’aime bien lire ce genre de livre entre deux thrillers ou récits moins digestes. On en sort avec des sentiments positifs plein la tête.
Le deuxième livre de l’auteur « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel« est, du coup, d’office entré dans la liste de mes prochains achats.