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Critiques Séries : Bloodline. Saison 1. Episode 6. Part 6.

Publié le 26 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Bloodline // Saison 1. Episode 6. Part 6.


Sincèrement, je ne pensais pas regarder Bloodline aussi rapidement. Je dévore les épisodes de plus en plus rapidement sans trop réellement savoir ce que je vais avoir au bout de la saison. Car j’ai envie d’être sur le carreau, de me dire que tout ce que j’ai vu peut être remis en cause dans les cinq dernières minutes. C’est masochiste de ma part de me dire que j’ai envie de m’investir dans une série qui est capable de nous dire que tout ce que l’on a vu n’était en rien ce qu’il fallait comprendre mais peu importe, cela fait aussi partie de mon plaisir de regarder cette série. Avec la mort de Robert dans l’épisode précédent, cet épisode se devant d’utiliser le cliffangher et de créer la confrontation entre Danny et John. Elle va avoir lieu plus rapidement que prévu et je dois avouer que j’ai beaucoup aimé. Plusieurs scènes vont permettre de confronter les deux personnages, l’une plus piquante que l’autre mais la série parvient à faire des choses intelligentes avec ses personnages et notamment Danny et John. Ces deux là n’ont pas la même relation que les autres personnages de la série peuvent avoir avec l’un, avec l’autre ou encore avec les deux. John a besoin de se sentir près de son frère, capable de lui dire « It’s good to have you home » même si l’on sent qu’au fond il y a une certaine forme de sarcasme.

Ce qui me plaît encore plus là dedans c’est l’état dans lequel est Danny. On pourrait croire qu’il est l’homme le plus malheureux du monde. Je pense que c’est en partie le cas d’ailleurs et que Bloodline en joue énormément. Je ne savais pas du tout que la série allait également le transformer en une sorte de Michel Houellebecq dans Near Death Experience. Car au fond, Danny subit plus ou moins le sort de sa propre vie, une vie pleine de misères et la découverte qu’il a fait à la fin de l’épisode précédent, couplée à tout ce que John va pouvoir lui dire par la suite, ressemble drôlement à une belle mascarade. La série a depuis quelques épisodes laissé un peu de côté ses éléments les plus thriller-esques et soap-esques afin de se concentrer sur quelque chose de beaucoup plus familial. Pour tout vous dire, c’est l’aspect qui me plaît le plus dans cette série. Mais le soap n’est jamais loin, surtout quand Chelsea se retrouve à discuter étrangement avec Kevin (et je suppose que cela va créer encore des discordes dans la famille, éloignant une fois de plus Danny du reste). Avec la mort de Robert, la famille découvre également que Danny a été enlevé du testament familial. Il n’aura donc rien de l’héritage des Rayburn. C’est malheureux et encore une raison de plus pour que Danny ait envie de partir ou encore de mettre fin à ses jours.

On a l’impression que tout est fait pour accabler le téléspectateur face à la situation dans laquelle se trouve Danny. Il n’a rien pour avoir ne serait-ce qu’une once de bonheur car même Chelsea n’est pas ce que l’on peut appeler du bonheur. Mais justement, la façon dont Meg tente de justifier le fait que c’est bien Robert qui a demandé d’enlever le nom de son frère du testament est à la fois facile et problématique. Car Bloodline, en éloignant Danny de l’héroïne en fait à mon sens un peu trop. Je me demande si la série avait réellement besoin de nous dire que la vie de Danny est si terrible que ça. Fondamentalement, je ne trouve pas ça bête, surtout que les scénaristes savent ce qu’ils font et le fait avec brio. Cet épisode nous permet également de revenir sur l’affaire passée où John témoignait que son frère avait été frappé par un accident de voiture et pas du tout par son frère. C’est presque incohérent et l’on ne peut qu’avoir un peu de mal à croire à ce que Bloodline tente de nous raconter là mais le principal est que cela fonctionne d’un point de vue narratif. Et cela fonctionne car l’on a de la compassion pour Danny. Le pauvre, on nous dit que sa vie est la pire de toutes au monde et personnellement, je suis tombé dans ce panneau.

Cet épisode est aussi une raison à lui seul pour regarder Bloodline. En effet, il parvient à montrer à quel point la dynamique familiale est oppressante et ce dans le bon sens du terme. C’est une famille qui est en état de dépression et le retour de Danny ne fait que démontrer l’état dans lequel cette famille est. Bien que l’environnement ne soit pas celui que tout le monde connaît, les thématiques explorées sont celles que toutes familles peuvent connaître, souvent parmi les plus terribles.

Note : 8.5/10. En bref, la vie de Danny se décompose petit à petit pour le plus grand plaisir du téléspectateur.


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