4 Minute Mile // De Charles-Olivier Michaud. Avec Kelly Blatz, Richard Jenkins et Cam Gigandet.
Les petites histoires de coureur destiné à devenir un vrai champion, ce n’est pas quelque chose de nouveau. On a déjà pu le voir des dizaines de fois au cinéma. Même dans d’autres sports et d’autres registres de personnages. Ce que je trouve dommage c’est que ce film ne cherche pas à être plus original qu’il ne devrait être. Il reste donc engoncé dans ses propres problèmes de mise en scène et au travers d’un scénario bourré de bons sentiments dont il semble difficile de se dépêtrer, malheureusement. C’est pourtant fait avec un casting plutôt convaincant et l’envie de nous démontrer qu’il y a beaucoup plus à voir qu’un simple combat pour la course de sa vie. Sauf que voilà, le film perd des poids dans sa façon trop peu fascinante de montrer ce jeune garçon. Cela me rappelle un peu Les Petits Princes (qui parlait de football) et bien que le héros de 4 Minute Mile n’ait pas de problème de coeur, l’ambiance est presque la même. Mais ce qui fait plaisir dans ce film c’est la mise en scène de Charles-Olivier Michaud (Sur le rythme, La galère). Elle n’a rien de bien originale mais il ne tombe pas dans le bête téléfilm Lifetime qui aurait transformé ce film en véritable horreur.
Un ancien coach d’athlétisme décide d’entraîner un étudiant avec un talent naturel pour la course. La tragédie va le toucher juste avant la plus grande course de sa vie, le forçant à confronter tout ce qui le retient d’être le champion qu’il est destiné à devenir.
Le film a beau faire des propositions intéressantes, il n’en reste pas moins trop classique. Il n’y a donc pas vraiment de surprises, que cela soit dans sa façon d’aborder les relations du jeune garçon avec les filles, avec le sport, avec le coach, avec ses problèmes, etc. 4 Minute Mile a du sens mais il la proposition n’est pas différente de ce que l’on a déjà pu voir ailleurs. Je ne dis pas que le classicisme est une mauvaise chose au cinéma. Après tout il y a énormément de films qui n’ont de cesse de répéter des choses que l’on a déjà vu précédemment au cinéma et qui finissent par devenir brillantes. L’avantage là dedans c’est donc le casting. A commencer par le jeune Kelly Blatz (Aaron Stone, Glory Daze) que je n’avais jamais vraiment eu l’occasion de voir et qui surprend par la sobriété de sa prestation. Il se retrouve aux côtés de Richard Jenkins (Olive Kitteridge, Six Feet Under), Cam Gigandet (Reckless) et Kim Basinger. Le casting est juste et jamais dans l’excès. En effet, les bons sentiments sont là mais ne prennent jamais le pas sur l’histoire. Le film essaye des tas de choses et c’est forcément ce qu’il y a de plus appréciables.
J’ai notamment adoré les scènes de courses qui installent une tension intelligente. Le but de ce film est de rester simple en toutes circonstances. Le scénario de Josh Campbell et Jeff Van Wie (The Last Song) est tout de même très différent de ce que l’on avait habituellement l’impression de voir de la part de ce dernier (son premier scénario était tout de même sacrément mauvais avec une Miley Cyrus en errance totale). La vraie surprise dans 4 Minute Mile c’est d’être un film bien plus classique je ne pouvais le penser. J’imaginais que cela allait être l’un des pires films que j’aurais vu ces derniers temps et malgré tous ses défauts, il s’avère être assez solide. Faire une proposition nouvelle n’était de toute façon pas si facile que ça mais l’on peut saluer l’envie de faire un joli film avec une belle histoire comme celle-ci. Pour tout vous dire, le film m’a même donné envie de lâcher une petite larme. Dire que je serais passer à côté de ce film s’il n’y avait pas Cam Gigandet dedans. Car c’est pour lui et uniquement lui que j’ai eu envie de voir ce film au départ.
Note : 5/10. En bref, trop classique dans sa façon de faire, le film fait malgré tout une assez belle proposition sur quelque chose de vu et revu au cinéma.
Date de sortie : Directement en DVD