Robot Overlords // De Jon Wright. Avec Gillian Anderson, Ben Kingsley et Callan McAuliffe.
Ce que je ne comprends pas c’est comment une femme aussi talentueuse que Gillian Anderson peut se retrouver à jouer dans de tels films. Certes c’est plus facile pour elle de jouer dans des films britanniques car elle réside sur le sol britannique mais sincèrement, quand on lui a présenté le scénario de Robot Overlords, était-elle dans un état normal ? Telle est la question. L’un des plus gros problèmes de Robot Overlords n’est pas forcément le ridicule de son histoire mais plutôt l’aspect visuel du film. Jon Wright (Grabbers, Tormented) que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Eve nous offre un film visuellement très étrange. Que cela soit pour les effets spéciaux ou bien la mise en scène de façon globale. Il n’y a rien dedans de bien étonnant et cela reprend tous les tics de mise en scène des mauvais téléfilms de science fiction qui manquent un peu de moyens. Fort heureusement pour nous, le film préfère se concentrer sur les humains plutôt que sur les robots. Ce n’est pas bête en soi de vouloir se concentrer sur la vision des humains et leur volonté de se rebeller mais le point de vue adolescent est tout de même sarment mal traité.
La Terre est occupée par les robots d’une galaxie lointaine. Les survivants sont confinés dans leurs maisons et doivent porter des implants électroniques sans quoi ils pourraient risquer d’être incinéré par des sentinelles robots s’ils mettent un pied dehors.
Plus le film avance et plus tout ce que l’on voit semble suivre un schéma particulièrement classique et redondant. Les rencontres qui sont faites tout au long du film sont faites de façon automatique sans grandes surprises. On se doute bien qu’il y a des gens plus intelligents qui ont déjà tenté de sauver l’humanité de ces terribles robots. Robot Overlords mélange alors tout un tas de choses sur l’invasion extra-terrestre (District 9 le premier) sans arriver à la cheville de ces films, malheureusement. Au casting de ce film on retrouve pourtant pas mal de noms connus, notamment Callan McAuliffe (Numéro Quatre, Gatsby, Point of Honor), Gillian Anderson (X-Files) ou encore Ben Kingsley. Sauf qu’avoir de jolis noms dans un film ne veut pas dire film de qualité, cela veut dire qu’il y a des gens qui, comme moi, vous avoir enfin de regarder ce film simplement pour les noms qu’il y a sur l’affiche. Sauf que j’ai été suffisamment intelligent pour ne pas aller acheter le DVD. La prestation de Gillian Anderson n’est pas mauvaise mais l’actrice ne sert strictement à rien. Son rôle est réduit à quelques passages plus qu’anecdotiques. Le plus important n’est apparemment pas les adultes mais les enfants dans ce film.
C’est peut-être pour cela que les dialogues sont d’une crétinerie sans précédent. Les scènes d’action les plus importantes (une face à Ben Kingsley avec un robot au milieu du film, une exposition dans la première partie et la fin) ne sont pas suffisamment ambitieuses pour nous surprendre et finissent ainsi par devenir particulièrement ennuyeuses. Car tout ce que le film fait, ce n’est pas vraiment nous intéresser à la mythologie de ces robots (tout ce que l’on apprend sur eux est tout de même sacrément ridicule et/ou inutile). Et l’on oublie pas ce petit garçon flippant qui agit comme un robot. C’est encore une fois la preuve que ce film préfère se concentrer sur les adolescents et les enfants plutôt que sur les adultes. Les moments les plus sirupeux (les retrouvailles dans la seconde partie par exemple) n’apportent même pas une once de plaisir au spectateur. Pourtant, c’est une façon comme une autre de nous dire que le film évolue, qu’il y a des choses qui se passe et que rein n’est vain mais malheureusement je n’ai pas réussi à trouver de l’intérêt là dedans.
Note : 3/10. En bref, ennuyeux et copiant tous les poncifs du genre, un must-no-see.
Date de sortie : Directement en DVD