Le résumé de La position m’avait beaucoup plu. Les histoires de famille, j’aime beaucoup. Il m’a fallu lire un bon quart du livre avant de vraiment m’y intéresser, mais ce n’est que les dernières pages qui m’ont convaincue de la qualité de ce roman. A part les parents, je n’ai pas beaucoup apprécié les personnages. Trop distants, pas très sympathiques, seule leur enfance me semblait intéressante, et encore. Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai commencé à m’y attacher, aidée par des petites phrases et des réflexions qui sonnaient un peu comme des vérités pour moi. Je ne me les rappelle plus, évidemment, et j’ai déjà ramené le livre à la bibliothèque, mais je me souviens d’une qui faisait référence à l’angoisse ressentie par les parents d’un enfant timide lorsqu’il tombait amoureux. Son caractère ne lui permettant pas toujours de s’exprimer face à des personnalités trop dominantes, les parents se tracassent pour lui peut-être plus que pour un autre.
Ce sont en fait les pensées de Roz et Paul qui m’ont interpellée. Vieillissant tous les deux, ils se remémorent leur passé et les décisions qu’ils ont prises. Ils ont un vrai recul sur leur vie passée et donnent donc des informations très constructives.
Pour moi, tout ce qui touche Le plaisir n’est qu’un élément de l’histoire crée par M. Wolitzer, l’environnement dans lequel gravitent les protagonistes. L’impact véritable qu’aurait eu la découverte de l’ouvrage sur les enfants n’est pas clair, ils ont simplement évolué comme la plupart des Américains de leur génération.
WOLITZER Meg, La position, Sonatine, 2014