Il s’agit de rendre l’information nutritionnelle sur les emballages alimentaires plus simple, plus synthétique et plus accessible, afin de faciliter le choix du consommateur au regard de l’apport en énergie et en nutriments.
La lutte contre l’obésité, est un impératif autant sanitaire que social, rappelle le gouvernement. En France aussi, même si les taux d’obésité et de surpoids en France sont parmi les plus bas en Europe. Cependant, ils augmentent de manière continue, et aujourd’hui, environ une personne sur 8 est obèse et 40 % de la population française est en surpoids. Enfin, la proportion d’adultes en surpoids augmente plus fortement que prévu (Source OCDE). Rappelons rapidement que l’obésité traine avec elle son fardeau de comorbidités chroniques, souvent prises en charge en affections de longue durée (ALD), dont les cancers, les troubles métaboliques-dont le diabète- et les maladies cardiaques. Le Ministère rappelle ainsi que :
· un tiers des cancers les plus fréquents pourrait être évité par une meilleure prévention nutritionnelle ;
· les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC) pourraient être réduits de plus de 20% par une diminution de la consommation de sel.
De nombreuses études montrent l’importance d’un régime alimentaire équilibré, en tant que facteur majeur de santé du mode de vie, ou facteur modifiable de risque de maladies.
L’égalité d’accès aux aliments sains doit également être invoquée, alors qu’en France, comme ailleurs, les plus démunis sont ceux qui ont les apports les plus importants d’aliments malsains (junk food, malbouffe et fast food) et sont aussi les groupes de population les plus touchés par l’obésité. Si l’amélioration de la présentation graphique de l’information nutritionnelle, ne résoudra pas le problème de fond de l’accès aux aliments sains, et frais, dont les fruits et légumes, le lancement d’un logo et d’un code couleur facilement reconnaissables rendra plus facilement compréhensibles à tous, les nombreuses informations portées sur les emballages des produits alimentaires.
Le groupe de concertation, qui associe des distributeurs, des industriels, des associations de consommateurs et des scientifiques, est chargé de réfléchir à la mise en œuvre opérationnelle de ce dispositif, basé sur le volontariat. Plusieurs réunions seront organisées dans les prochains mois afin d’aboutir d’ici le mois de juillet à une recommandation de portée nationale, proposant un modèle graphique unique. L’objectif, précise le communiqué est de faire » de la France une référence qui, loin de les opposer, associera tradition gastronomique et excellence nutritionnelle « .
L’intention est donc très positive. Citons néanmoins cette méta-analyse toute récente de l’Université Drexel qui propose une analyse des interventions de lutte contre l’obésité en santé publique et qui conclut à un impact modéré voire négligeable des obligations (pour les fabricants ou les restaurants) d’affichage des informations nutritionnelles…L’exigence sera donc, comme le souligne cette même étude d’évaluer l’efficacité de la mesure.
Source: Communiqué Ministère de la Santé » Marisol TOURAINE ouvre la concertation autour de l’information nutritionnelle » (Visuel © dragonstock – Fotolia.com)
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Obésité de l’enfant (1/6)
Troubles du comportement alimentaire