Il y a des jours comme ça, où le besoin d’écouter de la musique électronique un peu indie, un peu bricolée avec des jolies voix douces et du saxophone se fait fortement ressentir. Et il y a des jours où justement, on tombe dessus. Alors on écoute, on aime fort et on vous en parle. Aujourd’hui est un jour comme ça.
Avant de lâcher les vannes de l’amour subjectif que nous portons à ce petit morceau, restituons un peu le contexte. Nous parlons ici du groupe montréalais Saxsyndrum, qui porte plutôt bien son nom car constitué d’un batteur – Nick Schofield – et d’un saxophoniste -Dave Switchenko. Issus de la scène DIY montréalaise, ceux-ci pratiquent une sorte de rock électro jazz qui ne ressemble pas du tout à du rock électro jazz. En effet, leur son peut se voir plutôt comme des expérimentations sautillantes, parfois binaires, parfois planantes, dont l’approche rappelle lointainement les collages sonores presque cartoonesque de groupes tels que The Books ou Matmos (cliquez sur les noms, c’est des liens ! Il faut vraiment tout vous dire en même temps vous êtes géniaux alors ça va).
Après leur premier disque Future Circus en 2013 (et sa version remixée) et l’EP SXD_EP sorti sur le label Art Not Love il y a quelques mois, ils reviennent ces jours-ci comme des beaux cheveux sur une salade de fruit avec le morceau “Dance Dance Dance”, qui a comblé nos attentes inconscientes du moment. C’est à dire une cover étrange du morceau tout mignonnet et déja bizarrou de Lykke Li. Le groupe est accompagné ici de la chanteuse de pop folk ambient from Brooklynn Sea Oleena, et nous propose un moment d’élévation assez minimaliste mais riche en petits sons synthétiques qui accrocherons les oreilles des plus gentils d’entre vous. Contrairement à son titre et son refrain, on ne peut pas vraiment danser sur “Dance Dance Dance”, ou alors avec des mouvements à la limite de l’expression corporelle méditative et déguisé en petite sirène de l’ère robotique. Nous on a choisi de s’y plonger comme dans un bain de sucre en poudre rose. A vous de voir, on ne vous juge pas.
Pour ceux qui sont bien installés, on vous invite maintenant à découvrir le premier morceau de leur SXD_EP, le très beau “Maceonectar”, qui commence gravement, comme la première scène d’un film de science fiction 80’s pour mieux se barrer en couille dans la joie et la bonne défonce. Mise en image avec un petit clip qui va encore nous obliger à utiliser le terme psychédélisme. Pyschédelisme ET Saxophone.
Notons que le groupe attache également une grande importance au live, et ça tombe bien car ils savent faire des choses avec leurs petits instruments chéris. Et comme le disait l’un des membres dans une interview anglophone que nous avons traduite pour vous à l’instant grâce à un puissant algorithme :
“Notre musique est très bien fondée rainure, qui est ce qui est vraiment des gens qui dansent, mais nous essayons d’intégrer accalmies atmosphériques dans notre ensemble de donner au public une pause .” Merci Googleul.
Pour l’exemple et pour vous perdre, on vous propose l’extrait d’un live où leur musique ne ressemble pas vraiment à l’ambiance dégagée par leur production. Mais on peut y voir que ça ne rigole pas, car ça joue carré, ça groove, ça chaleur, ça sample, et voici – avec l’accent québécois – Saaaxyyyydruuuuumsssss !
\\ Allez faire un tour sur leur Bandcamp on peut y écouter leur musique gratuitement et aussi y acheter des choses (si on a envie d’acheter des choses) //
Tags
algorithme, Art No Love, dance dance dance, Lykke Li, Maceonectar, montreal, petite sirène, SAXSYNDRUM, Sea Olena, SXD_EP