Cette période de l'année est propice à l'augmentation des consultations en sophrologie pour les 10/17 ans.
Fatigue, problèmes de sommeil ou de concentration amènent les parents à chercher des solutions pratiques et simples. Je suis souvent sidérée de considérer l'emploi du temps de ces jeunes : école, sport, musique, soutien scolaire... Indépendamment du fait qu'il est quasiment impossible de trouver un créneau libre pour placer une séance de relaxation, leur semaine ressemble au parcours du bon petit soldat, surentraîné...et épuisé.
Quand je leur apprend à se relaxer, c'est dire - apparemment - à ne "rien faire", le contraste est très difficile pour eux.
Les enfants ne savent plus se poser, ni s'ennuyer. Or c'est l'apanage de la jeunesse de vivre l'ennui, pour pouvoir solliciter l'imaginaire, réveiller la créativité, se retrouver face à soi - ou à rien - perdre son temps sans que ce soit grave, "avoir envie" d'autre chose... Si leur tête est constamment remplie de choses à faire, on les conditionne sur l'idée que seule l'activité nous fait exister. Et que cette activité doit être fonctionnelle, utile ou constructive. Et souvent initiée par d'autres (ou par des éléments exterieurs à nous-mêmes). Or nous existons aussi, d'abord, pour nous-mêmes. Et parfois c'est le simple plaisir de respirer qui nous en fait prendre conscience.