Mais il ne faut jamais s'arrêter aux pochettes, car on risquerait de passer à côté de pépites et cet album en est incontestablement une.
Mais à ce stade là, il ne serait pas inutile que je rembobinasse un brin: nous sommes en 1973 et Todd Rundgren, après un triomphe mérité avec son double Something/ Anything et le respect éternel de tous les amateurs de Rock qui fait grvvvzzzvv pour avoir été la cheville ouvrière de The Nazz; Todd Rundgren donc, décide de sortir un album au titre et au contenu qui fleure bon la petite image de soi et l'auto-dépréciation: A Wizard, A True Star.
Quand tu intitules ton album comme ça, la moindre des choses serait de ne pas se ramasser lamentablement. Or Rundgren s'est tiré avec cet album une belle balle dans le pied qui le laissera boiteux à tout jamais: un album insifflable par la ménagère de moins de 50 ans faisant ses courses à Carrefour. Rundgren aime tous les styles et il les fait rentrer au chausse-pied dans sa boîte à bonheur.Amateur d'épure, ennemi de la boursouflure et du gloubi-boulga sonore Casse-toi! Car certains des morceaux des morceaux de la deuxième face me donneraient envie de réévaluer l'intégrale de l'oeuvre discographique de Queen et de Supertramp.
Mais alors, quand ça fonctionne, punaise de purée de mazette, j'ai envie de dire que ce type est un génie, un sorcier, une vraie star. La preuve avec le morceau Zen Archer qui avec son rythme martial, me rappelle plus que furieusement la discographie des Flaming Lips (post Soft Bulletin), mais attendez les trois premières minutes, pour voir.
Todd Rundgren: Zen Archer