États-Unis – 2014 – 2h28
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PRÉCISIONS
- Réalisateur: Paul Thomas Anderson
- Avec: Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Reese Whiterspoon, Benicio Del Toro, Katherine Waterston
- Musique: Jonny Greenwood
- Scénario: Paul Thomas Anderson
- D’après: le roman éponyme de Thomas Pynchon
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NOTE GLOBALE :
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NOS AVIS
Mickdeca :
Inherent Vice présente une des plus belles affiches de cinéma, tout en fluo, digne d’un tableau de Dali, elle attire tout de suite l’attention. C’est avec empressement que l’on se dirige vers les salles obscures.
Première impression à la sortie de la séance, l’incompréhension, non pas totale du long métrage de Paul Thomas Anderson, adapté du polar éponyme de Thomas Pynchon, mais partielle. On comprend l’affaire en surface cependant tous les aboutissements restent flous. On peut expliquer cela par le nombre important de ramifications, une quantité conséquente de personnages impliqués et cités. Le tout repose sur un scénario proposant un humour absurde bienvenu dans ce maelström policier. Ainsi voir Joaquin Phoenix se faire bousculer et tomber, c’est certes du grand guignol mais ça marche.
Le plus plaisant dans ce polar original est son ambiance sixties, où tenue hippie, musique rock et gros bédos se bousculent au portillon. La maîtrise de PTA ne mérite que des éloges avec une mise en scène tout en fondu, superposant les personnages comme pour les immortaliser devant l’écran. Il y a de la technique et on n’en attendait pas moins du réalisateur de There Will Be Blood.
Au casting on retrouve le très bankable Joaquin Phoenix, au flegme pragmatique toujours aussi bon dans la peau de ce détective privé, les trois quarts du temps enivré par les drogues douces. Un personnage drôle et attachant un brin fou que l’on apprécie beaucoup. Josh Brolin est aussi de la partie qui n’est pas transcendant sans pour autant être rebutant. On retrouve tout une pléiade d’acteurs (Owen Wilson, Reese Whiterspoon, Benicio Del Toro) qui viennent et s’en vont comme dans une pièce de théâtre où chacun a son rôle a jouer.
Malgré tous ces bons points on pourra reprocher à Inherent Vice le manque de psychédélisme, car si on ne comprend pas tout il vaut mieux perdre son latin avec panache comme l’a prouvé Under The Skin.
Plusieurs visionnages seront nécessaires pour avoir le fin mot de l’histoire, tel est le vice de Inherent Vice (je n’ai pas trouvé mieux comme jeu de mots!). Un brin complexe mais qui séduit par son ambiance, ses acteurs qui se donnent à cœur joie pour nous faire passer deux heures trente de bonheur, sous la direction d’un réalisateur qui n’a plus rien à prouver.