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Critiques Séries : Bloodline. Saison 1. Episode 5. Part 5.

Publié le 25 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Bloodline // Saison 1. Episode 5. Part 5.


La mort d’un membre d’une famille c’est quelque chose qui arrive à tout le monde et souvent ce sont les plus vieux à partir les premiers. Je ne m’attendais cependant pas du tout au début de la série à ce que Robert nous quitte. Ou en tout cas pas si tôt. Surtout que l’on sait que la famille Rayburn va perdre un autre membre très prochainement quand quelqu’un va décider de tuer Danny. Sam Shepard fût tout de même quelqu’un que j’ai apprécié dans la série et si je trouve que Bloodline gère la mort de Robert plutôt bien, je trouve qu’elle la gère aussi un peu trop rapidement. Dans cet épisode nous assistons tout de même à la mort de Robert, au chagrin de Sally (qu’elle va partager notamment avec Meg au détour de quelques photos), à tout ce qui est lié à un enterrement, etc. On a l’impression qu’il se passe dans cet épisode au moins une semaine d’évènements, sans compter l’hommage que toute la famille et les amis de Robert vont lui rendre. C’était cependant un très joli épisode où les sentiments sont délivrés tout en retenue. Le but n’est pas de faire de la mort de Robert un évènement trop important mais simplement quelque chose qui peut arriver dans la vie d’une famille. Robert va manquer à pas mal de monde dans la famille Rayburn mais il va me manquer à moi aussi.

Même si Bloodline a souvent fait de John le symbole de l’unité familiale, c’est pourtant Robert qui l’incarne avec bien plus de simplicité. C’est (enfin, c’était) le patriarche de la famille. Au début de l’épisode, quelqu’un que l’on n’avait jamais vu auparavant reçoit un appel au sujet de Robert. Il décide alors de faire sa valise et de dire à sa femme qu’il va partir pour quelques jours. A ce moment là, Bloodline vient de nous balancer un tout nouveau mystère. On ne sait pas qui est cet homme, d’où il connait Robert et surtout ce qu’il va faire en Floride face à la famille Rayburn. J’ai eu beaucoup de peine pour Sally. Elle ne méritait pas ça la pauvre, surtout pas de perdre son mari. Même si les deux ont eu des moments de discordes, Robert a toujours voulu le bonheur de sa femme, acceptant même que Danny reste pour lui faire plaisir alors que lui s’en moquait légèrement. Je pense que l’on ne peut que ressentir du désespoir face à Danny. Ce dernier est tellement maltraité par tout le monde dans cette famille alors qu’il a été là pour tenter de sauver son père quand ce dernier est tombé à l’eau. Sans Danny, Robert n’aurait peut-être pas pu vivre ces quelques jours (ou semaines) de plus avec sa famille. Danny a donc permis de gagner un sursis.

J’ai de la compassion pour Danny. On a beau le voir comme le vilain petit canard, je trouve qu’il y a chez lui une vraie volonté de faire amende de ce qui s’est déroulé dans le passé. Sally est d’ailleurs heureuse que son fils ait passé du temps avec son père. Si tout le monde n’est pas vraiment d’accord et que cela se voit sur les visages, je pense sincèrement que Danny est celui que je n’ai pas envie de voir partir. C’est fou car Bloodline a réussi à nous attacher à quelqu’un que tout le monde détester suffisamment pour que l’on ait eu envie de le tuer. Mais pour quelle raison ? Cela va arriver plus tard dans la saison. La scène des photos avec Meg était un autre joli moment qui permet de mettre en lumière le personnage de Sally. Cette dernière est quelqu’un de terriblement touchant que les scénaristes savent comment trimbaler d’une scène à l’autre simplement pour toucher le téléspectateur. Et cela fonctionne avec une telle facilité, que cela en devient presque déconcertant. John de son côté tente d’écrire l’éloge funèbre de son père. Ce n’est pas facile. Le moment de lire son petit discours est un joli moment que la série parvient à délivrer. C’est mis en scène avec beaucoup de retenu et Kyle Chandler apparaît désormais comme le véritable maître de la famille Rayburn, prenant ainsi la place de son père.

Sally veut que seul John parle et Danny veut parler à l’éloge funèbre de son père. C’est quelque chose qui m’a beaucoup plu là aussi car l’on bascule petit à petit vers d’autres choses, permettant de donner à Danny l’occasion d’être quelqu’un de réellement touchant. Sally va aussi passer du temps avec John au détour d’un petit verre de whisky. Rien de mieux qu’un bout verre d’alcool bien fort pour tenter d’effacer certains souvenirs. L’issue de cet épisode est là aussi intéressante, permettant de voir où sont les personnages les plus vieux. La cassette de l’interview permet de faire un flashback sur John qui révèle un peu plus sur le passé de la famille Rayburn. Potts de son côté apporte finalement pas mal de problèmes dans l’univers de Bloodline mais c’est pour le bien de la narration alors que John et Potts partagent sur l’affaire de la Jane Doe et que Potts a finalement donné la cassette à Danny (sans le dire à John). Potts est un personnage curieux que Bloodline exploite plutôt bien dans cet épisode et mon envie d’en voir encore plus ne fait que grandir.  

Note : 10/10. En bref, un épisode à l’émotion travaillée et surtout particulièrement juste. Parfait.


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