1. Le FN a déjà gagné son pari, quelques centaines d'élus dimanche prochain, dans doute 3 ou 4 départements à gérer.
2. Les sondages à la con continuent: "44% des Français souhaitent que le Front national sorte renforcé des élections départementales". Une gestion frontiste permettrait de tester la triste réalité du FN. Car sinon, convenons-en entre nous, elle ne sert à rien. On a très peu interrogé le FN sur les délires de son programme départemental. Ce fut même surprenant tant le FN a cristallisé, à l'inverse, toutes les attaques de l'UMP et du PS pendant cette campagne par ailleurs méprisée.
3. L'alliance UMP/UDI gagne par défaut, comme Sarkozy avait perdu sur son nom en 2012. Elle fait à peine mieux qu'en 2011 (36% en 2015 versus 33% en 2011). La progression est faible, très faible.
4. Si le PS a sombré, la gauche toute entière égalment. Dimanche soir, Manuel Valls pouvait accuser la division de la gauche, le problème n'est pas là: en suffrages, la gauche est faible, très faible. Quelques vrauchistes clamaient dimanche sur les réseaux sociaux combien cet échec collectif était de la responsabilité de Hollande. Le score du Front de gauche est bas, très bas. A gauche, le plus grand nombre réalisent que l'échec est global. La gauche toute entière fait peu, très peu. Il n'y a pour l'heure ni effet "Podemos" ni effet "Syriza" en France. Une union à gauche ne se décrète pas, a déclaré à juste titre Claude Bartolone.
5. Les écologistes ont disparu des suffrages. Mais commenter les performances détaillées des partis politiques alors que les situations locales d'alliances et de mésententes sont si variées n'a aucune valeur.
6. On n'oubliera pas la crise, durable - 7 ans déjà, et l'incurie de nos gouvernants à adresser non pas l'enjeu de la croissance mais celui de la précarité qui frappe large.
7. Le Ni-Ni de Nicolas Sarkozy vis-à-vis du FN est honteux. Et bête. Il y a davantage de duels FN/UMP que FN/Gauche. Sarkozy ajoute la honte sans l'efficacité.
Quel boulet...
"Dans les cantons dans lesquels nos candidats ne sont pas présents au second tour, l’UMP n’appellera à voter ni pour le FN, avec qui nous n’avons rien en commun, ni pour le PS, dont nous ne partageons pas les choix."Nombre d'élus UMP et l'UDI toute entière refusent les consignes de l'ancien monarque. Il y a encore des républicains à droite.
Nicolas Sarkozy
"C’est une question de morale personnelle."
Eric Mangin (UMP)