L’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie ont finalement trouvé un accord pour la construction d’un grand barrage sur le fleuve Nil. L’ouvrage, dont la construction avait été lancée en 2013 par l’Ethiopie, sera achevé en 2017. L’objectif est de mettre fin aux tensions régionale en matière d’approvisionnement en eau.
Cet accord, signé par les présidents des trois pays à Khartoum et axé sur dix points, prévoit l’utilisation équitable des eaux du Nil, dans le respect « des intérêts des autres États » ainsi que la mise en place d’« un mécanisme pour résoudre les différends », a expliqué le ministre égyptien de l’Eau et de l’Irrigation, Hossam Mohamed al-Moughazi. Aucun détail majeur n’a été pour le moment dévoilé.
Le Barrage, surnommé aussi le « Barrage du millénaire », serait en mesure de produire 6 000 megawatts d’électricité. Ce qui permettrait de fournir de l’électricité à bas coût jusqu’au Maroc et en Afrique du Sud. Il s’agirait du plus grand barrage du continent, s’étendant sur 1 780 mètres, pour une hauteur de 145 mètres.
D’un coût de 4,2 milliards de dollars, le projet sera piloté par la société italienne SaliniImpregiloS.p.A. qui a remporté le marché.
Selon le président égyptien, Al Sissi, l’accord final « sera bénéfique à l’Éthiopie, sans nuire aux intérêts de l’Égypte et du Soudan ». « Vous allez vous développer et croître et je vous soutiens, mais soyez attentifs au fait qu’en Égypte, la population ne vit que de l’eau qui provient de ce fleuve », a-t-il averti.