- qu’un Airbus A320 de la compagne allemande Germanwings s'est écrasé hier matin dans les Alpes-de-Haute-Provence, provoquant la mort de l'ensemble des 150 passagers et membres d'équipage. Une catastrophe, une terrible catastrophe, la plus grave catastrophe aérienne en France depuis le crash du Concorde en 2000. Les crashs de ce type sont toujours une tragédie pour les familles et un bouleversement pour ceux qui en ont connaissance, et qui ont un peu de cœur. Les crashs sont d'autant bouleversants qu'ils sont impressionnants. Pourtant, chaque année, plus de deux milliards et demi de personnes utilisent l'avion, et le nombre de morts sur les routes, juste en France, 3 388 l’an passé, est largement supérieur au nombre de personnes qui perdent la vie dans un accident d’avion, dans le monde entier, 1 328 victimes en 2014. Une catastrophe, aussi. Depuis hier et dans les jours qui viennent, des larmes vont couler. Puis, comme presque chaque fois, on va retrouver la boîte noire, et on va peut-être, mais ce n’est pas certain, comprendre ce qui s’est passé. Et en tirer leçon. C’est quoi la bonne nouvelle ? Lorsqu’on saura, on agira, on corrigera, on rectifiera, et on sera sûr que ça ne se reproduira plus. C’est bien ce qu’on fait toujours dans ces cas-là, non ?
- que le directeur d'une école primaire de Villefontaine, dans l’Isère, est soupçonné de viols sur mineurs. Il nie les ignobles faits. Il nie avoir imposé, par surprise, des fellations à au moins deux de ses élèves dans le cadre de ce qu'il appelait un atelier du goût durant lequel les enfants, les yeux bandés, devaient identifier des choses que l'enseignant leur faisait goûter. Abject, si, il faut le dire avec des pincettes et sans envie dans ces circonstances, si c’est avéré. Mais tout de même, le fameux directeur ne peut pas nier les perquisitions effectuées à son domicile, et encore moins la découverte d'images pédopornographiques, et pas moins non plus sa condamnation pénale en 2008 pour recel d'images à caractère pédopornographiques, à six mois de prison avec sursis, avec obligation de soins et mise à l'épreuve !!! Trois points d’exclamations suffiront-ils ? L'inspection d'académie de l'Isère assure qu'elle ignorait tout de cette condamnation ! Entre l’homme, son statut de directeur d’école, ses actes odieux, même si blabla présomption d’innocence bien sûr, les incompétences dans la chaîne administrative, ça donne une somme de dégoût et d’indignation assez écœurante. C’est quoi la bonne nouvelle ? Lorsqu’on saura, on agira, on corrigera, on rectifiera, et on sera sûr que ça ne se reproduira plus. C’est bien ce qu’on fait toujours dans ces cas-là, non ?
- que cinq policiers de la BAC de Stains, Seine-Saint-Denis, ont été placés en garde à vue avant-hier dans le cadre d'une présumée affaire de corruption. Des ripoux parmi les forces de l’ordre, a-t-on déjà entendu ça ? En pareille circonstance, je dis, car on doit le dire, que l’enquête nous donnera éclairages et éclaircissements et fera même la lumière sur les faits. J'en ai des ampoules aux doigts de ces précautions langagières ! Ils sont soupçonnés d'avoir participé à un trafic de drogue et volé des dealers, de s'être livrés à des violences et des menaces, notamment sur leur supérieure. Aucun classement de gravité par rapport aux infos précédentes, on n’installe pas de podium pour ces choses-là. Ces policiers auraient pris l’habitude de délester les dealers de leur drogue et de leur argent lors des contrôles. Ils se seraient aussi servis dans les scellés. Évidemment, ça semble moins infâme lorsque c’est comparé à d’autres actualités. Mais, a priori, sauf erreur de ma part, ça n’est pas tout à fait leur job. C’est quoi la bonne nouvelle ? Lorsqu’on saura, on agira, on corrigera, on rectifiera, et on sera sûr que ça ne se reproduira plus. C’est bien ce qu’on fait toujours dans ces cas-là, non ?
Magazine Humeur
mercredi 25 mars 2015