« Parce que mon plus beau voyage, c’est toi ».
Alors que les montagnes qui ont poussé dans son dos l'immobilisent peu à peu et que ses pieds fatigués peinent à le porter, un grand-père s'apprête à partir une dernière fois, seul. Son petit-fils lui demande de retarder son départ et de l’attendre, le temps pour lui de trouver le vent capable de soulever les montagnes. Et l’enfant d’entamer un merveilleux périple où il croisera un arbre, des cailloux et le roi des bouquetins. Un périple au cours duquel il découvrira l’importance des racines, où il apprendra que les voyages se partagent et où il comprendra, les larmes aux yeux, que certaines promesses sont impossibles à tenir mais que les souvenirs des bons moments passés avec ceux qui nous sont chers gardent à jamais une valeur inestimable.
Réflexion tout en douceur sur le deuil, la filiation et la transmission, « L’homme montagne » est un album dont on sort aussi ému que revigoré. Tout simplement magnifique, tant sur la forme que sur le fond.
L’homme montagne de Séverine Gauthier et Amélie Fléchais. Delcourt, 2015. 40 pages. 10,95 euros.
Une lecture commune que je partage avec Moka et Noukette, en souvenir des beaux moments partagés ensemble samedi dernier au salon du livre.