Par sa mise en scène efficace, son héros parfaitement dessiné et ses situations tragi-comiques surprenantes, le long-métrage s’avère au final particulièrement plaisant à suivre. L’ouverture est d’ailleurs plutôt réussie et dicte immédiatement le ton du film. Entre angoisse et amusement, on suit les aventures d’un gentil looser qui semble complètement au bord du gouffre avant d’être appelé à la rescousse de Claire, une jeune femme séduisante au comportement inhabituel.
Isolé avec elle dans une chambre d’hôtel pendant 5 jours, l’homme va tenter de la ramener à la raison par le dialogue, en l’amenant à questionner son attachement à la secte. Le huis clos est captivant et l’échange verbal intéressant, mais on ne peut toutefois s’empêcher de regretter les nombreuses digressions du réalisateur (parents, manager…), qui semble refuser de traiter frontalement son sujet principal en poussant systématiquement son personnage en dehors de la chambre. L’affrontement psychologique des deux personnages est donc sans cesse désamorcé, pour notre plus grand désarroi. Il en découle du coup un sentiment un peu gênant de potentiel inexploité, comme si le film passait un peu à côté de l’essentiel en développant des sous-intrigues inutiles.
Fort d’une mise en scène maîtrisée, d’une écriture globalement efficace et d’un personnage attachant, Faults s’avère donc être un film captivant. On regrettera toutefois les nombreuses promesses non tenues en ce qui concerne l’échange psychologique, ainsi que le dénouement final extrêmement prévisible, qui handicapent tout de même l’ensemble. Une œuvre intéressante mais perfectible !