Lorsque j'entends ce cri
Je frémis
Quelque chose de l'âme ouzbek
Éprise de ses propres méprises
De quoi il s'agit
D'un petit air populaire
Qui vide et remplit le verre que nul n'a jamais bu
Qui dit l'amour
Qui défie l'amour
Non je ne traduis pas
C'est intraduisible
Et puis je ne vais pas la trahir
Tout ce que je puis vous dire
Sur l'amant, sur l'aimée
C'est qu'ils ne craignent pas le pire
Ils l'appellent presque de leurs vœux
Et le pire c'est l'amour
Toujours
Les morsures, les blessures
L'effroyable posture
L'incroyable imposture
On croit avoir atteint la cime
Avant d'entrevoir l'abime
L'amour, l'amour
Est une rature, à ne pas rater
Un mal qui fait tant de bien.
C'est l'Orient qui désoriente à ce point ...
Du bonheur il n'en veut pas
Parce qu'il est sûr de le perdre
Du malheur, il se plaint
Mais n'est pas mécontent
De se plaindre...
Parce qu'il est certain d'avoir mal
Et c'est cette certitude qui le rend presque heureux...
Heureux d'être malheureux
Heureux parce qu'il aime
Malheureux parce qu'il n'est pas aimé en retour...
C'est cela l'amour...