En tout cas, le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, a annoncé un plan de 245 millions d’euros visant à renforcer le dispositif militaire présent dans les îles Falkland (ou Malouines pour Buenos Aires), lesquels firent l’objet d’une guerre, en 1982, entre le Royaume-Uni et l’Argentine, qui en revendique la souveraineté.
Dans le détail, il est question d’y déployer deux hélicoptères lourd de transport CH-47 Chinook et de moderniser le système de défense anti-aérienne, avec l’installation de nouvelles batteries sol-air. A priori, ce renforcement se fera à effectifs constants. Actuellement, 4 avions Eurofighter Typhoon et 1.200 militaires britanniques sont affectés dans l’archipel, qui compte seulement 3.000 habitants (civils) et 500.000 moutons.
« Nous avons besoin de moderniser notre dispositif de défense sur place pour faire en sorte qu’il y ait suffisamment de troupes et que l’archipel soit correctement pourvu en termes de défenses aérienne et maritime », a fair valoir Michael Fallon. « Tout ceci ne serait pas nécessaire sans les intimidations incessantes du gouvernement argentin », a-t-il ajouté, lors d’une intervention devant la Chambre des Communes.
Plus tôt, le ministre britannique avait évoqué les « revendications argentines » sur les Falkland/Malouines et expliqué qu’il fallait « prendre en compte toute menace future et possible contre ces îles ». Et d’insister : « C’est une menace très concrète, nous devons y répondre »
La dispute entre Londres et Buenos Aires au sujet de cet archipel a repris de la vigueur, il y a quelques temps, avec la découverte d’indices y suggérant la présence de pétrole et de gaz de bonne qualité. En 2008, la British Geological Survey (BGS), avait estimé les réserves d’hydrocarbures à 350 millions de barils. Et depuis, d’autres sites sont en cours d’exploration.
En 2013, histoire de clore le chapitre sur l’appartenance des Falkland/Malouines alors que Buenos Aires venait d’engager plusieurs procédures judiciaires, le Royaume-Uni organisa un référendum d’autodétermination. Le résultat fut sans appel : seulement 3 îliens exprimèrent leur refus de la tutelle britannique. De quoi se sentir bien seuls.
Source : AlterInfo