La difficulté première du long-métrage se situe dans cette capacité à faire tenir, ou non, une histoire sur plus de 60 minutes sans tomber dans de la mauvaise surenchère. À ce titre, Waste Land pourrait presque devenir un cas d'école.
Pourtant tout commençait plutôt bien : des flics abimés, une ambiance assez noire et les bas-fonds de Bruxelles pour décor, le film fait penser à un thriller dans la veine des Rivières Pourpres. La caméra sait se placer et Jérémie Renier apporte un petit plus de charisme.
Puis, passé les trente premières minutes, la dégringolade. Dans sa description d'une descente aux enfers, Waste Land pousse le bouchon un peu trop loin (Maurice) et tombe dans la parodie. Le réalisateur Pieter Van Hees nous dépeint un homme torturé avec une telle insistance que cela en devient gênant et ridicule. En résulte un manque d'empathie complet pour un personnage désormais détestable et dont le destin ne représente plus aucun intérêt.
Avec tous les ingrédients pour plaire, Waste Land se transforme peu à peu en caricature de lui-même avant de finir comme une mauvaise blague belge.
Waste Land sort le 25 mars 2015