Nostalgie

Publié le 24 mars 2015 par Lommedesweppes
Bonjour les amis,
je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais depuis quelques jours l'ambiance change, un vent d'espérance et de renouveau parcourt nos contrées du Nord ! Et pour cause, puisque le printemps arrive : les jonquilles jaunissent, les arbres blanchissent, rosissent ou verdissent. Tout devrait donc aller dans le meilleur des mondes !
Or, tel n'est pas le cas, car un gros pincement au coeur m'étreint tous les matins lorsque je pars travailler tous les matins. Non pas que j'enrage de devoir rester enfermé dans un bureau alors que les douceurs du printemps pointent le bout de leur nez. C'est plutôt lorsque je passe devant l'école maternelle Bracke-Desrousseaux que je ressens une sensation d'amertume. Car, vous l'aurez remarqué depuis l'automne dernier, c'en est fini de se récréer de la vue des arbres qui embellissaient le parc de cette école. Maintenant, c'est place nette totale, la morne plaine comme à Waterloo. Alors pourquoi ? Parce que les arbres étaient malades ? Certes non, il suffit de regarder l'état des souches pour le constater. Alors j'ai posé la question. Et on m'a répondu que c'était pour la bonne cause, qu'à cet emplacement on allait construire un restaurant scolaire et que, je l'ai déduit en creux, il fallait bien sacrifier quelques arbres pour cela !
Mais fallait-il véritablement en arriver là ? Toutes les solutions alternatives avaient-elles été envisagées ? Je me le demande encore aujourd'hui. Car c'est le problème avec nos socialistes lommois : ils tiennent un discours et font tout le contraire et n'étudient jamais les problèmes dans leur globalité, et si la chose est un peu difficile, ils capitulent aussitôt ! Que veux-je dire par là ? Que tout d'abord, c'est tout à fait paradoxal, en ce même mois de novembre 2014, d'avoir fait une belle Une du journal communal sur l'utilité de l'arbre dans notre existence d'une part, et d'autre part, d'avoir commandité un nouveau massacre à la tronçonneuse dans le parc de l'école maternelle Bracke-Desrousseaux. Surtout qu'en y regardant bien, il y avait juste en face, de l'autre côté de la rue, un bâtiment abandonné, qui servit autrefois à Pôle Emploi, et qui attend toujours aujourd'hui de connaître une nouvelle destinée. S'est-on posé la question de son réemploi dans cette fonction de restaurant scolaire. Les aménagements de ce bâtiment déjà construit auraient-ils coûté plus cher que l'érection d'un nouveau ? Je pose la question, d'autres ont-ils eu le même réflexe ? Je ne le pense pas.
Et c'est malheureux qu'on ne cherche pas davantage à exploiter rationnellement l'environnement tel qu'il existe actuellement. On aurait tout d'abord supprimé une friche. On aurait sauvé l'imaginaire de l'enfance aussi. Nos élus ne le savent peut-être pas, mais les espaces verts arborés tiennent une grande place dans la construction de la personnalité des jeunes enfants, de la ville comme de la campagne. Je me souviens par exemple avec émotion de mon école maternelle à Saint-Pol-sur-Ternoise dans le Pas-de-Calais. Au bout de la cour, comme à Bracke-Desrousseaux, il y avait un espace vert avec des arbres et au-delà coulait une rivière, dont nous étions protégés par un muret rehaussé d'un grillage. Pourtant, petits adultes responsables que nous étions déjà, il ne nous serait jamais venu à l'idée, du haut de nos cinq ans, d'escalader cette protection pour aller dans la rivière ! Mais nos maîtresses (eh oui, nous n'avions que cinq ans mais déjà des maîtresses) venaient régulièrement -mais trop souvent à notre goût - voir ce qui se passait et nous demander de sortir de cet espace idyllique. Un espace idyllique encore présent à ma mémoire, 45 ans après, et qui a marqué mon existence. Cet endroit m'a donné le goût du beau, de la sérénité, des pensées secrètes, mais aussi l'envie d'aller plus loin que les apparences de la réalité et de franchir le miroir à chaque fois que c'était nécessaire.
Mais tout cela, les socialistes lommois qui nous dirigent ne l'ont pas compris et handicapent l'épanouissement et la capacité de création et d'émerveillement de nos jeunes enfants !