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L’affect dans les affaires : comment faire ?

Publié le 24 mars 2015 par Moralotop @moralotop

A quoi sert une histoire vraie si ce n’est à tirer des leçons utiles à tous ? Désormais je publierai des extraits des « aventures de Michel » pour mettre en lumière un point particulier et débattre autour de lui. Aujourd’hui :

L’affect dans les affaires et la vie professionnelle.

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Et puisque les choses bougent fort en ce printemps voici, au préalable, l’actualité du mois d’avril :

Mardi 2/04 : 9h/10h, Conférence Sortir d’une tuile professionnelle et rebondir.

(Maison du Management : Paris 5) Entrée libre (pour cette fois !) sur inscription ici : [email protected]

Vendredi 10/04 de 19h à 21h30, Atelier : « Les Rendez-vous gagnants » : Trop de temps gâché : comment ne plus être débordé ?

(Hôtel Bedford, Paris 8)  Plus d’infos ici

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Alors… affect, humeurs, émotions, où tout cela peut-il mener ? Lisez ce premier extrait d’une histoire 100 % authentique.

Chapitre 8 : Surprise !

En Bretagne, malgré l’énergie dépensée par Patrick, la prise en main du magasin est difficile. Les ventes ne décollent pas, le nombre de clients non plus, au contraire. Mais Gérard, l’ancien propriétaire, vendeur du fonds de commerce, est rassurant : « le début est toujours difficile, il faut se faire connaître, etc. ». Pas de panique, il connaît la musique.

Patrick améliore sans cesse les rayons et Martine, dans ses conversations journalières avec sa mère, se félicite de chaque nouvelle avancée, de chaque visite notable au magasin, de chaque marque de sympathie adressée au couple. Patience, les choses s’annoncent bien.

Soudain…

Été 1990 :

Martine appelle ses parents :

–  Il faut d’urgence injecter de l’argent, on ne s’en sort pas.

Une grosse somme, presque autant que pour l’achat du fonds de commerce.

Patrick ajoute :

–  Pour passer ce mauvais moment, après ça ira…

Stupéfaction pour Jeanne et son époux, la douche n’est pas écossaise, elle est juste glacée. Comment, pourquoi, bref, au diable les questions, Patrick est formel, il faut apporter de l’argent sinon l’histoire s’arrête là. Cas de conscience pour des parents fous d’amour mais, eux-mêmes, en grande difficulté.

Que faire ?

Dire non après tout le chemin parcouru ? Faire tout tomber pour un simple démarrage difficile alors que l’affaire est indiscutablement bonne ?

Et puis Martine et Patrick ont un argument de poids : « nous on ne peut pas emprunter mais vous si, vous avez une belle entreprise à Paris, ça vaut de l’argent… ». Savent-ils seulement qu’à cet instant elle n’en vaut presque plus ?

Troublés et inquiets, Paul et Jeanne consultent leur fils. Sacré dilemme, car que peut-il répondre ?

S’il dit oui, il alourdit une situation déjà extrêmement tendue et recharge une mule qu’il passe sa vie à alléger.

S’il dit non, c’est refuser à sa sœur et son beau-frère la possibilité de vivre des jours meilleurs.
Et passer pour un sans-cœur alors qu’il se bat aussi pour eux… mais s’en rendent-ils compte ?

Alors Miss Cata se refait une santé : T’es foutu Michel… tu avais déjà la brasserie à redresser, ce n’est pas une sinécure, et te voilà maintenant avec le magasin de ton beau-frère qui flanche. Dis, pourquoi es-tu venu dans cette galère ? T’iras pas loin mon gars… et ta famille non plus.

Réunion de crise au bureau de l’entreprise. Paul questionne Michel :

– Qu’est-ce que tu en penses ?

– Je pense qu’on ne peut pas se permettre d’emprunter davantage, vous êtes déjà très engagés. Et ici, on a serré tout ce qu’on pouvait serrer.

Alors Jeanne prend la parole, presque courroucée :

–  Comment ? Mais on a une belle entreprise quand même… ça vaut de l’argent. En tout cas, on ne peut pas laisser tomber Martine et Patrick, ce n’est pas possible, ils ne comprendraient pas.

Tout est dit.

Parole de mère.

L’affect, la volonté d’aider, l’envie de bien faire, l’incapacité à dire non, la peur de l’échec, celle du « on dit » dans une petite ville où tout se sait – et se déforme – en un clin d’œil, tout cela concourt à la décision des parents.

Des parents, car Paul n’ose pas s’opposer à cette décision. Prise contre l’avis de leur fils.

Le banquier parisien, mis en confiance par le redressement en cours de la brasserie, accorde le prêt. Cette fois, la grande surface est sortie d’affaire. Un coup de barre, un apport de fonds et ça repart ! On respire…

Enfin… pas tout à fait, car à l’hiver 1991… A SUIVRE ...

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Un problème ? Des solutions sur Moralotop par Jean-Luc Hudry

Quel double dilemme et quel cruel problème pour des parents ! Que faire ?

Aider financièrement leur enfant gravement malade… ou pas ?

L’aider en dépit des avertissements de Michel, leur autre enfant, qui sacrifie sa vie depuis des années pour sauver et reconstruire leur entreprise ?

Privilégier la maladie de l’un contre l’engagement total de l’autre ?

Ne serait-il pas plus raisonnable de se couper un doigt plutôt qu’un bras ?

Toutes ces questions tourbillonnent dans leur tête mais l’affect, les émotions, prennent le dessus.  Des parents souffrent de voir leur fille souffrir et c’est pour eux insupportable…

Et vous ? Qu’auriez-vous fait à la place de Jeanne et Paul ?

Vous est-il arrivé de prendre une décision professionnelle sous l’emprise de vos émotions ?

Partagez cet extrait avec vos amis, ils ont aussi des choses à dire, merci.

Lire le livre

Atelier 2 avril : [email protected]

Atelier 10 avril : Les Rendez-vous gagnants : Ne soyez plus débordé(e) !


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