iZombie : et si on riait des zombies ? La nouvelle teen série de la CW.

Publié le 24 mars 2015 par Claireemarchal

iZombie : quand les zombies mènent l'enquête. Une comédie légère et piquante, qui ne se prend pas au sérieux. 


Comme presque toutes les séries fantastiques du moment, iZombie est un nouveau maillon de la guerre qui fait rage entre Marvel et DC Comics. Alors que Marvel’s Daredevil a été annoncée en grande pompe par Netflix pour une sortie le 10 avril prochain, The CW surfe elle-aussi sur la déferlante comics. Et ce n’est pas par hasard si iZombie est une adaptation libre d’une BD éponyme publiée depuis 2010 par la collection Vertigo de DC Comics, écrite par Chris Roberson. A force d’en voir, des bonnes (Gotham) et des moins bonnes (Constantine), difficile de ne pas saturer face à tant d’adaptations. Pourtant, iZombie tire plutôt habilement son épingle du jeu, et voici pourquoi.

Une simplicité narrative et esthétique

iZombie ne prétend pas être une série révolutionnaire, ni même ambitieuse. Ses créateurs Rob Thomas et Diane Ruggiero-Wright (Veronica Mars) ont bien conscience de la surproduction actuelle de fictions zombiesques. Du coup, iZombie prend le contrepied de la très sanglante The Walking Dead, en proposant une intrigue comico-dramatique, mettant en scène une zombie dépressive et apathique. En hommage à la bande-dessinée originale, le générique de début a été réalisé par Michael Allred, dessinateur principal du comics.

On y apprend les éléments centraux de l’histoire : Olivia ‘Liv’ Moore, véritable bourreau de travail et brillante docteur, voit sa vie professionnelle et amoureuse bouleversée par une soudaine épidémie de zombies lors d’une soirée. Seule survivante du massacre, elle a en réalité été contaminée et se retrouve, du jour au lendemain, friande de cerveaux humains. Contrainte de quitter son travail, son fiancé, Liv (interprétée très justement par Rose McIver, vue dans Masters Of Sex et Once Upon A Time) prend un job à la morgue pour pouvoir dévorer des cerveaux à la sauce piquante en toute discrétion. En rupture familiale, en dépression chronique, Liv erre à travers les rayons du supermarché, s’achète de l’auto-bronzant pour couvrir son teint blanchâtre et passe des heures à regarder des émissions de fitness à la TV.

Oui, les zombies ont une humanité

La caractérisation de ce personnage à contre-courant est peut-être la plus grande réussite de la série. Mais comme il faut toujours qu’il y ait un superpouvoir dans l’histoire, on apprend vite que l’appétit de Liv pour les cerveaux en sauce est loin d’être inutile, puisqu’il va lui permettre de résoudre des enquêtes. C’est qu’elle ne mange pas seulement de la chair, mais aussi les derniers souvenirs de la personne décédée. Elle retrouve alors un objectif qu’elle avait perdu de vue, celui de punir des criminels grâce à son don peu commun. iZombie se transforme alors en série à la fois procédurale et feuilletonnante, genre favori outre-atlantique. 

L’idée de peindre une morte-vivante consciente de son état n’est pas nouvelle : récemment, la série anglaise In The Flesh, annulée à cause de son manque d’audience, racontait le retour difficile d’un jeune zombie « guéri » dans sa famille. Seulement, iZombie préfère la légèreté de la comédie à la lourdeur dramatique.

Malgré un début un peu rapide, quelques clichés et une réalisation sans grande originalité, on se laisse vite entraîner dans la vie marginale de Liv, qui par certains moments fait penser à l’intrépide Veronica Mars, première création des deux showrunners. Bref, The CW vise comme à son habitude un public d’ados et de jeunes adultes, friands de fictions fantastiques gentilles sans être un poil corrosives. 

La saison 1 d'iZombie est diffusé depuis le 17 mars sur The CW, et comptera 13 épisodes.

iZombie saison 1 : bande-annonce