C’est de l’Egypte que parlait de Gaulle lorsque il écrivait dans ses mémoires de guerre le fameux « Vers l'Orient compliqué, je volais avec des idées simples. Je savais qu'au milieu de facteurs enchevêtrés une partie essentielle s'y jouait. Il fallait donc en être. »
C’est par l’Egypte que commence l’article de Karl ReMarks sur son blog intitulé "Comprendre le moyen orient avec de meilleurs clichés" et traduit par Courrier International. Je l’ai à peine abrégé car la complication nécessite un minimum de longueur et d'embrouillamini…
« Pour saisir la réalité du MoyenOrient/de l’Afrique du Nord/du monde arabe, il faut d’abord s’intéresser à son centre de gravité, l’Egypte, qui est également le pays le plus peuplé de la région. Après la confusion créée par les révoltes du “printemps arabe”, l’homme fort de l’Egypte est aujourd’hui un ancien militaire du nom d’Abdelfattah Al-Sissi. Musulman sunnite et chauve, Sissi est un dirigeant “laïc” [mais bien religieux] qui est parvenu au pouvoir après avoir renversé un “islamiste sunnite modéré” [frère musulman] et démocratiquement élu appelé Mohammed Morsi (chevelu).

Plusieurs analyses photographiques semblent indiquer que les femmes iraniennes porteraient des soutiens-gorge sous leur voile islamique. Les Iraniens regardent la télévision et aiment rire avec leurs amis, comme la plupart des gens en Occident. Les médias occidentaux ayant fortement insisté sur ce point, c’est sûrement que cela valait la peine d’être souligné (excellent !).
Autre poids lourd sunnite, la Turquie est alliée au Qatar contre l’axe saoudo-égyptien. Elle est dirigée par un musulman sunnite relativement modéré : Recep Tayyip Erdogan, islamiste imberbe et en costume souffrant de quelques poussées de fièvre ottomane.(…) La position de la Turquie est assez proche de celle du Qatar en Syrie et en Libye (Au Moyen-Orient, les puissances régionales sont comme les oiseaux de nuit parisiens, ils veulent tous être vus dans le dernier endroit à la mode.) La situation en Libye était compliquée du fait de l’absence de divisions sectaires. Cette difficulté a toutefois été levée après un temps, avec la création par les Libyens de rivalités arbitraires. Oups, nous voilà déjà presque à mille mots, ce qui ne nous laisse pas la place de véritablement aborder le sujet. Nous conclurons donc par un éternel lieu commun sur le MoyenOrient, en disant qu’il sera bien toujours le même.
Publié le 27 février