Le premier Ministre Manuel Valls, parle d’une "défaite honorable", (tout en se rongeant les ongles, ndlr). Christophe Borgel, responsable des élections au PS, insiste quant à lui sur le fait d’une gauche absente au second tour dans 500 cantons ; Une Gauche qui aurait pu se maintenir dans la moitié, si elle avait été unie. Mais le message est loin d’être subliminal : la stratégie des Verts et des communistes de refuser l’alliance avant le premier tour a été mortifère : "Il n’y a pas d’alternative sur notre gauche", précise M. Borgel, qui s’interroge sur "le prix de nos désaccords". Le Syriza à la française n’est pas apparu dans les urnes. Le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, paternaliste, avait averti : "À diviser la gauche, tous les autres en profitent".
Mais hors de question d’incriminer qui que ce soit. L’heure est au "rassemblement" et à la "mobilisation". La règle nationale est simple : partout où le PS n’est pas en tête, le Parti appelle à voter pour le candidat de gauche le mieux placé. "On attend la réciproque", prévient M. Borgel... (la réciproque, ndlr). Sur le terrain, c’est moins facile que dans les états majors. "Au pire, les Verts et le Front de gauche vont appeler à faire barrage au FN mais ils vont le faire car ils ont besoin de nous", décrypte un député socialiste proche du gouvernement. Puisqu'il est d’ores et déjà acquis qu’il n’y aura pas d’inflexion de la politique économique : François Hollande l’a annoncé avant le premier tour, se positionnant sur le temps du quinquennat. On peut aussi penser que ces mauvais résultats du PS ne sont pas seulement une mauvaise nouvelle pour le chef de l’État. Il savait depuis longtemps que ces élections intermédiaires ne lui seraient pas favorables. Il trouve là l’occasion de forcer ses partenaires à clarifier leurs alliances. Les épousailles ne sont pas pour demain.FG