Bloodline // Saison 1. Episode 4. Part 4.
Après avoir vu le premier épisode de Bloodline, j’avais été voir quelques avis ici et là. J’ai appris que pour certains c’était le meilleur drama que Netflix nous ait offert depuis qu’ils se sont lancé dans le monde des séries. C’est une question intéressante et je me suis vraiment demandé si finalement ce n’était pas vrai. Car la série a ses défauts mais elle est toujours captivante. Et cet épisode 4 en est probablement le symbole. L’ouverture de l’épisode se fait avec un bateau en route dans la nuit noire. Des hommes regardent l’eau avec des jumelles et parlent en espagnol au sujet des Gardes Côtes. Tout cela permet déjà de nous plonger dans de nouveaux mystères. Plus le temps passe et plus j’ai l’impression qu’il n’y a que des mystères. Bien entendu que le plus intéressant là dedans c’est de se faire ses petits théories. Pour le coup du bateau, je n’en ai pas encore mais cela viendra probablement par la suite et cela a forcément un lien avec Danny. Sinon ce serait bête de ne faire que des flashforwards autour de Danny et de sa mort si ce n’est pas sensé avoir de lien. Il y a aussi une discussion au sujet des gardes côte et s’ils les ont semés ou non et dans le bateau il y a des tas de gens effrayés qui restent silencieux.
L’histoire s’enchaîne et s’emballe très rapidement alors que les moteurs se mettent en marche à nouveau, des hommes sautent du bateau, il y a de la fumée et des flammes, de la panique et l’on se doute bien de ce qui arrive par la suite. C’est une scène qui ouvre en tout cas l’épisode de façon très intéressante et cela permet aussi de lancer l’enquête de nos enquêteurs préférés : John et Marco. Je suppose que cette histoire de bateau a surtout un lien avec la Jane Doe, cette adolescente retrouvée morte dans le lac dans le premier épisode de la saison. Il y a tellement d’histoires et de personnages dans cette série que parfois il est difficile de se souvenir de tout et surtout de se souvenir des connexions qu’il peut y avoir avec tout ça. Mais je suis certain que cela ne peut qu’avoir un lien avec le reste de l’histoire, sinon ce n’aurait pas autant d’importance (ou alors tout simplement les créateurs de la série tentent de noyer le poisson). Ce qui ne serait pas étonnant non plus. John et Marco forment un duo de flics très classique mais qui sait montrer son efficacité à l’écran. Ils parviennent à mettre les pièces du puzzle les unes avec les autres petit à petit. Surtout que les produits présents sur le bateau vont de paire avec les analyses réalisées sur la Jane Doe.
Robert va enfin quitter d’hôpital. Deux épisodes après être tombé dans l’eau, il sort enfin la tête de l’hôpital alors qu’il semble suffisamment lucide pour le faire. J’ai bien aimé Meg qui lui montre à nouveau le testament, comme si elle voulait absolument qu’il le signe. Elle se montre tellement insistante mine de rien que cela devient réellement intéressant. Petit à petit on apprend à mieux cerner chacun des protagonistes de la série et la place de Meg et du testament, présenté dans le dernier épisode, est un autre truc qui me plaît énormément. On sait que Meg est aussi très prudente pour éjecter son frère de la fortune familiale. Robert dans cet épisode trouve encore une fois le moyen d’apparaître comme un bon patriarche. Je trouve que Bloodline a su lui donner une vraie place et la série l’exploite de façon très intelligente, avec parcimonie. Sa sortie de l’hôpital aurait pu être l’occasion de se poser des questions ridicules sauf que ce n’est pas du tout le cas. Bien au contraire, la série parvient à poser les bases d’autres choses et surtout à raconter une vraie histoire autour de lui.
La discussion entre Sally et Robert au sujet de Danny est par exemple un autre moment que j’ai bien aimé. Robert a envie de faire tout ce qui peut rendre sa femme heureuse, c’est mignon comme tout et Bloodline reste alors fidèle au côté drama familial qu’elle veut aussi être en partie au delà des mystères qu’elle n’a de cesse de nous montrer à l’écran. On pourrait dire la même chose du match de baseball par exemple. C’est ce genre de moments qui permet aussi à Bloodline de conserver quelque chose de beaucoup plus terre à terre, pour mieux nous ancrer dans son histoire de thriller derrière. Par ailleurs,s la série développe également la relation entre Kevin et Danny (alors que cela ne semblait pas forcément être au beau fixe quand on se souvient des flashforwards de l’épisode 2). Je me demande quand est-ce que la relation entre Danny et ses frères (et sa soeur) va réellement prendre un tout autre sens car mine de rien, ce mystère pourtant si simple est si accrocheur.
Note : 8.5/10. En bref, un épisode centré en grande partie sur le drama familial. Une vraie petite réussite.