Dans le langage châtié des journalistes de salon, on dit que le PS a certes perdu, mais qu'il a résisté. Ainsi, quand le parti au pouvoir n'arrive pas à faire mieux que troisième à une élection locale, quand il est défait dès le premier tour dans ses bastions historiques, quand il risque de voir le nombre de départements qu'il dirige divisé par deux ou trois, quand il n'est même pas présent au second tour dans 25 % des cantons, on dit qu'il résiste. Tic de langage de bienséance probablement, parce que chez moi comme pour la plupart de mes compatriotes, cela s'appelle une débâcle ; et une belle, de celles qui vous laissent encore des traces des années après.
Une immense défaite, et qui plus est n'est même pas assumée par le pouvoir, puisqu'ils ont essayé de la masquer en trafiquant au possible les résultants, ainsi, des candidatures Front de gauche ou écologistes étaient transformées en divers gauche par le ministère de l'intérieur et rattachées aux scores socialistes. de l'arnaque à la petite semaine qui ne trompe pas grand monde et ne dupera plus personne dimanche prochain.
Mais le pire dans tout cela, c'est que de cette déroute électorale ne ressortira rien. Pas de changement de politique, pas de mise en route, enfin, des promesses électorales. François Hollande l'a déjà promis, il n'y aura pas de changement de cap quel que soit le résultat des élections. Il a bien raison, le mur se rapproche à grande vitesse, il serait bien dommage de le louper.
Une défaite pour rien donc. Un message envoyé par les électeurs et les abstentionnistes que ne servira donc à rien, si ce n'est à permettre à Manuel Valls de continuer à parader et à endosser le rôle du chevalier blanc contre le FN. Est-il fou ou aveugle ? Ce qui fait progresser le plus le FN, ce n'est pas son programme ou ses idées, c'est la politique de Manuel Valls et de François Hollande, ce sont leurs reniements et leurs mensonges. Et comme ils ne veulent rien entendre, cela continuera donc encore jusqu'en 2017 !