Je ne suis pas libéral et je n’ai jamais assisté à une réunion électorale de ce parti. Je n’ai rencontré qu’une seule fois le premier ministre québécois Philippe Couillard. C’était au début de la campagne électorale qui le porta au pouvoir avec une écrasante majorité. Ce jour-là, il était dans les Laurentides et sa caravane arrêtait dans un comté voisin. Je voulais l’écouter, le voir en personne, constater sa façon de réagir avec les électeurs, analyser ses réparties aux journalistes, avoir le feeling de ce candidat premier ministre.
J’ai bien aimé ce que j’ai vu et entendu. J’ai découvert un individu intelligent, racé, poli, convaincu et convaincant. Certes, il était en campagne électorale et j’ai fait suffisamment d’organisation électorale dans ma vie pour savoir que tous les candidats cherchent normalement à mettre ces qualités en évidence. Mais j’ai cru, ce jour-là, que Couillard était un homme vrai. Je ne croyais vraiment pas à ce moment-là qu’il deviendrait PM car j’avais l’impression que Pauline Marois avait relativement accompli un bon boulot avec sa jeune équipe de ministres et qu’elle avait recruté une belle équipe de candidats aux curriculum vitae impressionnants. De plus, elle n’était au pouvoir que depuis 2 ans et j’avais l’impression que les électeurs lui accorderaient un autre mandat. Je n’avais cependant aucune intention de voter pour elle et son candidat dans mon comté à cause de la politique séparatiste de son parti, malgré qu’elle assurait constamment les Québécois qu’elle visait à leur offrir, avant tout, un bon gouvernement et se refusait de parler référendum.
La campagne était relativement calme jusqu’au jour où elle présenta son candidat dans Saint-Jérôme, Pierre-Karl Péladeau (PKP), et qu’il leva le point durant son élocution avec le cri « je veux un pays ». Ce geste fait et ces mots prononcés devant la première ministre confirmaient les dires de Couillard que cette dernière voulait en réalité organiser un autre référendum. Les péquistes venaient de perdre l’élection, car les Québécois voulaient avant tout parler des vrais problèmes. C’était clair !Couillard gagna facilement, nomma son conseil des ministres et entreprit de réorienter le Québec dans une politique de bon sens. Il est temps que nous vivions selon nos moyens tout en ne mettant pas en péril ceux et celles qui ont besoin d’aide. C’est notre jeunesse qui demain en profitera.
Depuis deux ou trois mois, j’aime moins le premier ministre. Il défend mal ses politiques, coordonne peu le travail de ses ministres et ne pratique pas toujours ce qu’il dit. Il n’est pas précis, inconfortable et agacé par des questions importantes de certains journalistes. Il semble incertain. Il laisse trainer les critiques, souventes fois injustifiées et insensées, contre certains de ses ministres.
Non pas que je ne sois pas en accord avec ses politiques, le développement économique qu’il propose, son attitude ouverte et sa façon d’expliquer les situations politiques qui se présentent et son style calme et courtois à l’Assemblée nationale. Mais sa façon de gérer m’indispose, depuis un bon moment, et il y a plus d’un mois, je tweetais « il est temps qu’il se ressaisisse ». Le récent sondage, indique bien que mes préoccupations sont aussi celles d’un très grand nombre de mes compatriotes qui réclament comme toujours un chef solide avec une main de fer dans un gant de velours et c’est la raison pour laquelle, je pense, qu’ils montrent de plus en plus de préférence pour le chef de la CAQ, François Legault. Cependant, je crois que nous devons, comme démocrates, toujours respecter, dans nos commentaires, le chef de notre état du Québec. L’on ne peut comme l’a fait aujourd’hui le site internet des séparatistes traiter le PM du Québec de « salopard ». Larousse dit « Individu sans scrupule qui agit envers autrui d'une façon ignoble ». Couillard est tout sauf ça.
La direction de ce site internet Vigile qui se dit le phare de ceux qui réclament l’indépendance du Québec, a décidé dès le début de supporter la candidature de PKP à la chefferie du PQ. Pour ce faire, elle rehausse PKP et diminue Couillard. Et non seulement ce dernier, mais aussi les adversaires de PKP : l’ex-ministre Alexande Cloutier, l’ex-ministre Martine Ouellette, Pierre Céré, et l’ex-ministre Bernard Drainville en les traitant de« petits ambitieux, rêveurs, utopistes, amateurs, fantaisistes, illusionnistes, carriéristes ou chauffards qui font le jeu des fédéralistes.. » et qui risquent « de démolir leur crédibilité et leur carrière politique s’ils persistaient à vouloir affronter PKP ». Elle continue..« ils sont des aspirants très déconnectés de la réalité… S’ils ont deux sous de jugeote, ils vont s’effacer et lui donner gracieusement la place ». Elle conclut « PKP s’impose comme l’homme de la Providence ». Mon Dieu Seigneur, ayez pitié de nous !
La direction de Vigile est depuis le début contre les débats. On la comprend mieux maintenant en constatant les gaffes répétées de son candidat.
En grand besoin d’arguments, comme l’indiquent les sondages qui les placent vers le bas de l’échelle des partis, ces gens s’accrochent à toutes les paroles du PM et cherchent à les déformer et à le salir. Ce matin, en lisant le terme de « salopard », j’ai été révolté et dégouté. Incapables de rallier l’opinion publique à leurs idées, trop souvent fabriquées de toutes pièces, ils optent pour le « salissage » du caractère de leurs adversaires et particulièrement du chef de notre gouvernement, pensant qu’en agissant ainsi ils réussiront à obtenir la confiance des Québécois et des Québécoises. Le contraire est vrai. Claude Dupras