Henri Tauliaut à la Biennale de La Havane

Publié le 23 mars 2015 par Aicasc @aica_sc

Jungle Sphère 1
Fondation Clément

Henri Tauliaut se définit comme un artiste du Bio-Art et des Arts Numériques.
Il développe une démarche autour du vivant, de l’artificiel et du lien qu’ils créent entre l’art et la science.

La question du Vivant est au cœur de sa démarche car c’est à partir du vivant comme matériau artistique qu’il produit ses œuvres.

L’œuvre qu’il présente à la Biennale de la Havane, est la troisième version de la Jungle Sphère. La première date de 2010, exposée dans Flore – Raison nouvelle, à la Fondation Clément. La seconde en 2012 à l’Artocarpe de Guadeloupe.

Jungle sphère in progress

Cette série d’installations veut montrer la complexité du vivant, les échanges nécessaires de fluides et d’énergie lumineuse pour le développement d’une jungle artificielle basée sur la technique de culture hydroponique où des plantes se développent dans des conditions extrêmes.

Les œuvres Jungles Sphères privilégie la dimension poétique et subjective par rapport à  l’objectif scientifique et conceptuel . Elles font référence à une œuvre picturale de Wifredo Lam, La Jungle, où le vivant et le surnaturel fusionnent pour créer un monde plastique et symbolique nouveaux

Schéma préparatoire

La Jungle sphère de la Havane comprend :

Une salle de 4 mètres de large sur 6 mètres de profondeur et 3,5 mètres de hauteur. Ses contours hexagonaux rappellent une ruche d’abeille ou des cristaux de quartz. Un boyau relie l’extérieur et la Jungle sphère.

Schéma préparatoire

Le sol et les parois intérieurs sont munis de zones tactiles.
Un premier dôme géodésique en bois de 3,6 mètres de diamètre sert de support à un second dôme de 2,7 mètres de diamètre doté de facettes hexagonales. L’espace entre les deux sphères sert à disposer et organiser, l’ensemble des éléments de l’installation, c’est à dire l’eau, la solution nutritive, les plantes, les substrats, les lumières, les différents câblages électriques et les circulations de fluides.

Une bâche plastique bleutée (polyane) recouvre le premier dôme. Grâce à des capteurs tactiles, la pression des spectateurs, actionne des sources lumineuses et sonores

Jungle sphère in progress

« LA JUNGLE SPHERE»
‘‘Une fois poussée la porte d’entrée de l’Artocarpe, le visiteur est invité à pénétrer dans un espace labyrinthique, étroit et sinueux, tendus de draps blancs, qu’il pressent devoir le conduire vers un lieu de culte. Un dispositif d’éclairages rougeoyant accompagné de sons plus ou moins étranges contribue à créer une atmosphère de mystère sacré qui l’attire irrésistiblement.
Ce « boyau » débouche alors sur un espace sphérique que sous tend une architecture métallique. Quelques éléments de végétation
en font métaphoriquement une forêt primitive, une « jungle » tandis que, positionné en son centre, le visiteur se retrouve dans un univers synonyme de vie sauvage et d’animalité. Un monde grouillant de formes et d’êtres inquiétants tel que le peignit Wilfredo LAM. Et qui néanmoins exerce sur celui qui le contemple un tel pouvoir d’attraction que ce dernier peut éprouver le désir de se fondre dans cet état de nature, ce lieu originel, matriciel. Tel Ulysse s’arrachant à la séduction du chant des Sirènes, le visiteur doit se faire violence pour rompre le charme et, tournant le dos à cet univers, accepter l’inévitable désenchantement.’’

extrait du texte de la critique d’art Scarlett Jésus

http://aica-sc.net/2014/04/29/xii-eme-biennale-de-la-havane-art-contexte-et-experience/

http://aica-sc.net/2014/12/19/qui-sont-les-artistes-invites-a-la-biennale-de-la-havane-2015/